Trois nuits de furie au Stade de France
D’abord, les chiffres : 19, 21 et 22 juin 2025, trois dates sold-out au Stade de France pour le Cowboy Carter Tour, récemment boosté par une troisième soirée ouverte à la dernière minute et écoulée en quelques heures. L’enceinte de 80 698 places, capable de grimper à 98 000 en configuration concert , a fait le plein chaque soir. À la louche ? Plus de 240 000 corps tassés sous la voûte en béton et un PIB de barquette-frites envolé.
Sur scène, Queen B dégoupille sa setlist comme un baril de TNT : “Texas Hold ’Em” en ouverture, “Formation” pour rappeler qui est la patronne, et, clin d’œil frenchy, un mash-up sauvage de “Partition” sur fond de sample d’Edith Piaf.
Jay-Z surgit comme un boss final
Le bouquet final arrive le 22 juin à 22 h 07, quand Hova himself déboule pour rapper “Crazy in Love”, “Drunk in Love” et surtout “N**as in Paris” , vibration sismique garantie jusqu’à Montreuil. Sept ans qu’on n’avait pas vu le duo sur la même scène ; Paris s’en souviendra plus longtemps que du dernier PSG-OM.
Quand Beyoncé plaque ses boots sur le front row Vuitton
Pas folle la guêpe : plutôt que sauter direct dans le jet pour Vegas, la star prolonge son séjour. 24 juin, 20 h 03, Place Georges-Pompidou : Beyoncé s’installe front row chez Louis Vuitton, en mode double denim, chapeau western, et mini-malle plus chère qu’un studio à République. Jay-Z la joue sobre en windbreaker monogrammé, histoire de laisser briller Madame (mais surtout le LV all-over).
Paris fashion week part en freestyle indien
Le show marque l’ouverture officielle de la Fashion Week masculine (24-29 juin). Sur le podium géant peint façon Snakes & Ladders, Pharrell Williams balance sa collection printemps-été 2026 mixant cargos soyeux, trunks en plexi violet et éléphants brodés. Entre deux roulements de tambours et un chœur gospel, on aperçoit Bernard Arnault faire le small-talk pendant que Beyoncé applaudit comme si c’était sa cousine qui défilait. Paris, capitale de la haute concentration d’alphas par mètre carré.
Ce que ça dit de Paris aujourd’hui
Factuellement, ces 96 heures résument la ville : un stade surdimensionné qui fait office de cathédrale pop, puis un centre d’art contemporain transformé en catwalk bling-Bollywood. La banlieue nord vibre sous les riffs country-trap, pendant que le centre d’un Paris gentrifié cultive le luxe XXL. D’un point de vue carbone, c’est une orgie; d’un point de vue culture, c’est un feu d’artifice qui rappelle à L.A. qu’ici, on sait encore orchestrer le spectacle.
Pourquoi tu ne veux pas manquer la prochaine vague
Oui, les places VIP coûtaient l’équivalent d’un loyer de 30 m². Oui, Vuitton détourne sans vergogne la culture indienne comme on saupoudre du curcuma sur un latte. Mais avoue : voir Beyoncé enchaîner 240 000 Parisiens, claquer un date night glam-country et servir de caution hype à Pharrell, c’est une tranche d’histoire pop qu’on racontera à nos gosses (ou à nos followers, plus réaliste).
Je t’écris ça les tympans encore bourdonnants et les yeux rincés de sequins. Pro tip : garde tes billets de métro; ils valent déjà un peu plus après avoir survécu à l’apocalypse pailletée de Queen B. Paris a repris son souffle ce matin, mais on sait déjà qu’elle reviendra. La question, c’est : seras-tu prêt à repayer une pinte à 12 € pour chanter “Halo” à 80 000 voix ? Moi, j’ai déjà ressorti mon stetson.
– Fin de transmission. À toi de faire chauffer la CB ou de rester planté devant TikTok, mais ne viens pas dire qu’on ne t’avait pas prévenu.