par | 22 Avr 2024 à 11:04

L’impressionnisme a 150 ans: le Musée d’Orsay remet-il vraiment les pendules à l’heure?

Le Musée d'Orsay tente de recréer la magie de 1874 avec 'Paris 1874: inventer l'impressionnisme', mais entre nous, est-ce une véritable célébration ou juste une réinvention marketing? Rejoignez-nous pour une plongée dans le Paris impressionniste et découvrez si l'exposition fait justice à ce mouvement révolutionnaire.
Temps de lecture : 2 minutes

Un anniversaire entre célébration et interrogation

Imaginez un peu, 150 ans. L’impressionnisme, ce rebelle de la peinture française, souffle ses cent cinquante bougies. Et pour fêter ça, le Musée d’Orsay a décidé de monter en grande pompe l’exposition « Paris 1874 : inventer l’impressionnisme ». Mais attendez, ne sortez pas encore les confettis et les flûtes de champagne. Est-ce que cette rétrospective fait vraiment justice à ce mouvement qui a chamboulé le monde de l’art?

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C’était un 15 avril, mais en 1874, une bande de joyeux drilles, Monet, Renoir, Degas et les autres, décident de prendre le contre-pied de l’Académie et de son sacro-saint Salon. Ils s’exposent dans l’ancien atelier de Nadar et bam! L’impressionnisme est né. Fast-forward à 2024, et nous voici au Musée d’Orsay qui tente de recréer cette magie. Mais entre nous, recréer est-il vraiment le mot juste? Ne devrions-nous pas parler plutôt de réinventer?

L’exposition: un coup de maître ou un coup marketing?

L’expo aligne les gros calibres – Monet, Renoir, Cézanne – et promet de nous plonger dans le Paris de 1874. Ça, c’est pour la brochure. Mais qu’en est-il en réalité? Le critique Stéphane Corréard nous dit que l’expo « ne fait pas assez confiance aux œuvres elles-mêmes ». Ouch. Imaginez, vous venez pour voir des chefs-d’œuvre, et vous repartez avec l’impression que c’était plus une leçon d’histoire qu’une expérience artistique. À méditer.

Et l’ami Herbin dans tout ça?

Pendant que le Musée d’Orsay fait revivre l’impressionnisme, le Musée Montmartre sort de l’ombre Auguste Herbin avec sa première rétrospective parisienne. Ce mec était une énigme, passant du post-impressionnisme à l’abstraction comme qui change de chemise. L’exposition « Auguste Herbin, le maître révélé » tente de nous montrer pourquoi ce bon vieux Herbin mérite une place au panthéon des grands. Selon Sally Bonn, c’est l’occasion de « voir l’énorme qualité picturale d’Herbin ». Bien joué, Montmartre.

Un bilan en demi-teinte?

Alors, les expos d’Orsay et de Montmartre, top ou flop? D’un côté, Orsay nous donne un spectacle bien rodé mais peut-être un peu trop sage pour vraiment secouer l’esprit rebelle des impressionnistes. De l’autre, Montmartre nous rappelle qu’il y a toujours des perles rares à redécouvrir.

L’important, c’est peut-être de se rappeler que l’art n’est pas juste là pour décorer nos salons ou remplir les musées. Il est là pour nous questionner, nous secouer, nous faire voir le monde sous un nouvel angle. Et si l’exposition d’Orsay n’a pas tout à fait réussi à nous transporter en 1874, elle a au moins le mérite de nous faire parler, de nous faire débattre, de nous faire sentir quelque chose. Et c’est déjà pas mal.

En fin de compte, ce n’est peut-être pas dans les salles du musée que l’impressionnisme continue de vivre, mais dans ces discussions passionnées, dans ce désir incessant de chercher et de comprendre. Alors, chapeau, l’impressionnisme. Et joyeux 150e. Que la fête continue, dans les musées et au-delà.

Alyson

Anciennement avec le Daily Mail, je suis maintenant une voix parisienne chez « À nous Paris ». Découvrez avec moi les dernière actus de la capitale ! ✍🏼