Le cri pour la planète
À l’Espace Frans Krajcberg, du 13 mars au 2 août 2025, l’hommage à Frans Krajcberg crache ses griffes écologiques. Entre sculptures végétales carbonisées et installations sonores qui te plantent un électrochoc, on ressent la détresse grandissante d’un artiste qui a vécu l’Amazonie en surchauffe. Factuel : quatre éléments explorés, deux volets, une mise en garde piquante contre l’anéantissement planétaire. Perso, j’ai failli hurler face à cette beauté ravagée — c’est l’art qui te gifle la conscience, et j’adore quand ça fait mal.
Qu’importe le paysage
Au Musée d’Orsay, du 8 avril au 20 juillet 2025, Lucas Arruda s’insinue entre Monet et Pissarro, mais sans chichis impressionnistes. Ses horizons brumeux et ses tâches de couleur, c’est un poème silencieux qui t’aspire dans un rêve légèrement cauchemardesque. Statistique sympa : c’est la première expo monographique de ce jeune prodige brésilien dans une institution séculaire. Verdict perso : ces toiles sont comme un filtre Instagram post-apocalyptique ; impossible de détourner le regard.
Horizontes sur la nef nord
Les balcons du Grand Palais accueillent Horizontes, du 6 juin au 25 juillet 2025, et là, c’est la baston chromatique. Peintures contemporaines à te faire tourner la tête : tons fluo, grands formats, et des messages politiques qui ne mâchent pas leurs mots. On oublie la réserve aristocratique, ici on t’invite à prendre du gaz au nez — artistique, bien sûr.
Le Brésil d’Eymard
À la Bibliothèque Colette Vivier, du 6 mai au 30 juin 2025, les collages incisifs d’Eymard Toledo mettent le doigt sur la mémoire collective et les fractures sociales. Entre papier déchiré et textures superposées, c’est un récit engagé qui defouraille tes certitudes. J’y suis allé un soir de semaine, et j’ai ressenti l’urgence adolescente de dénoncer l’injustice. Fun fact : c’est gratuit, alors aucune excuse pour pas y traîner tes baskets.
De la fabrique à l’atelier
L’Espace Molière dédie, du 11 avril au 10 mai 2025, un voyage rétro-actif à Rafael Carneiro. Sa rétrospective immersive te balance dans son univers matériel : couches de peinture, écorces de bois, et ce parfum de nostalgie en boucle. Contexte : figure majeure de l’art contemporain brésilien. Avis perso : j’ai failli piquer la chaise pour peindre chez moi, tellement son dialogue entre mémoire et matière m’a secoué.
Regard sur la ville
À la Bibliothèque Germaine Tillion, du 6 mai au 12 juillet 2025, Paulo Mariotti croque un São Paulo architectural. Tours vertigineuses, graffs urbains et ponts-fauves : tout y passe. Chiffre clé : plus de 30 dessins inédits. J’aime l’idée d’un Paris imaginaire qui flirte avec la mégalopole brésilienne ; un cocktail détonant qui te file le vertige.
Art et environnement
La Bibliothèque Hergé, du 14 mai au 14 juin 2025, te branchera à l’Art-éco de l’Amazonie façon expo-documentaire. Entre vidéos immersives et maquettes de forêts luxuriantes, c’est un lancer de lumière dans tes rétines. J’y ai vu des ados scroller TikTok tout en restant bouche bée — la preuve que la nature, ça défonce bien plus qu’un filtre Snapchat.
L’enfant, le jaguar et le feu
La Bibliothèque André Malraux, du 16 mai au 3 juillet 2025, présente Aurélia Fronty et ses illustrations pour le conte mythique de Muriel Bloch. Couleurs primaires, traits précis, et ce souffle épique digne des légendes amazoniennes. Plaisir coupable : j’ai feuilleté comme un gosse et je suis reparti avec l’envie de raconter des histoires autour d’un feu imaginaire.
Nosso barco tambor terra
Ernesto Neto en mode géant envahit le Grand Palais du 6 juin au 3 août 2025. Son installation gonflable et sensorielle, c’est de la poésie physique qui te chatouille l’esprit et le corps. Avis sans filtre : prépare-toi à ramper et à rire comme un gosse dans un toboggan géant.
Installation au Panthéon
Dès le 7 juin, la Panthéon se transforme en terrain de jeu pour Laura Lima. Sculpture, écologie et architecture dialoguent sous la coupole, jusqu’à la fin de l’été. Fait marquant : c’est une première là-haut depuis des lustres. J’ai ressenti un mix de vertige historique et de rébellion douce, comme si l’Histoire elle-même flirtait avec le futur.
Tisser l’espace
Du 10 septembre 2025 au 23 février 2026, la Bourse de Commerce rend hommage à Lygia Pape. Plongeon immersif dans la lumière et le tactile, première rétrospective française de cette pionnière. À noter : entrée payante, mais pour un fragment d’histoire de l’avant-garde, ça vaut chaque centime.
Amazonie en voix
Enfin, du 30 septembre 2025 au 18 janvier 2026, le musée du quai Branly – Jacques Chirac dévoile Amazonie, expo portées par les voix autochtones. Entre cosmogonies, rituels et installations contemporaines, c’est un bain sonore et plastique. Anecdote perso : j’y ai croisé un conférencier qui m’a filé une claque conceptuelle sur la notion de territoire.
Avec plus d’une douzaine de rendez-vous disséminés du centre historique aux bibliothèques de quartier, cette saison culture-brésilienne n’est pas qu’un effet de mode : c’est un ouragan de couleurs, de sons et d’idées qui te force à repenser tes repères. Si Paris est accoutumée aux expos consensuelles, ici elle découvre un Brésil sans fard, grognon, poétique et franchement irrésistible.
Tel un touriste dans ta propre ville, prends le métro, embarque ton crew et va chasser tes prochains électrochocs visuels : il y a de quoi noyer ton feed Instagram dans un festival de textures et de révoltes artistiques. Et si tes potes râlent sur le temps ou le budget, dis-leur que le vrai luxe, c’est l’émerveillement brut.