Bienvenue dans l’ère de la désindustrialisation glamour, où de grands noms comme ExxonMobil se font les champions d’un « réajustement stratégique », édulcoré pour masquer une vérité plus amère : l’abandon pur et simple de près de 700 âmes à leur sort économique. Ce jeudi noir, le géant pétrolier américain a annoncé une réduction massive de ses activités à Port-Jérôme-sur-Seine, une décision qui semble arriver avec la subtilité d’un marteau-piqueur en pleine nuit.
Quand le profit se fait roi, l’emploi trinque
« Non économiquement viables », voilà comment ExxonMobil qualifie les unités de pétrochimie de Port-Jérôme, y compris un vapocraqueur qui, jusqu’à présent, faisait fructifier l’économie locale. C’est une belle façon de dire que ces installations ne remplissent plus assez les poches des actionnaires, n’est-ce pas ? Pendant ce temps, ce sont 677 employés qui se retrouvent sur le carreau, avec leurs familles, leurs crédits, et leurs rêves de stabilité.
L’impact local d’une décision globale
Imaginez un peu la scène : des familles entières de Port-Jérôme, déjà pas la capitale du glamour économique, doivent maintenant repenser leur avenir. Le chômage technique pour certains, la reconversion pour d’autres, et pour beaucoup, l’angoisse de ne pas trouver rapidement un emploi dans une région qui ne brille pas par ses opportunités florissantes.
Et tout ça pour quoi ? Parce qu’un tableau Excel quelque part à Houston a décidé que les chiffres ne s’additionnaient plus à leur goût. C’est un coup dur pour une ville qui, entre nous, n’avait pas besoin de cela pour se sentir encore plus oubliée par les élites économiques et politiques.
Entre cynisme corporatif et réalités économiques
Ne nous y trompons pas, ExxonMobil n’est pas une œuvre de charité, et personne ne s’attend à ce qu’elle le soit. Mais il y a une différence entre gérer une entreprise avec un œil sur le profit et balayer sous le tapis les vies de centaines de personnes comme si elles étaient juste une ligne de dépense devenue trop embarrassante.
Le pire ? Ce n’est probablement qu’un avant-goût de ce qui attend d’autres secteurs industriels en France et ailleurs, où la logique froide du profit à court terme continue de dicter des décisions qui ont des répercussions humaines et sociales profondes.
En guise de conclusion, ce n’est pas seulement une usine qui ferme à Port-Jérôme ; c’est un peu de l’âme de la région qui se voit mise en vente au plus offrant, sans que le prix à payer ne soit jamais vraiment discuté avec ceux qui le paient au quotidien. Alors, à quand une réflexion plus poussée sur l’économie que nous voulons vraiment ?