Vous en avez marre des semaines interminables qui vous laissent à peine le temps de respirer entre deux épisodes de votre série Netflix préférée ? Vous n’êtes pas seul. Le débat sur la semaine de travail de quatre jours revient en force, et il est temps de s’y pencher sérieusement. Pierre Larrouturou, l’éternel militant de la réduction du temps de travail, nous revient avec son livre 32 h ! La semaine de 4 jours, c’est possible. Spoiler alert : ce n’est pas juste une utopie pour hippies en quête de temps libre.
Quand la France se réveille (enfin) au XXIe siècle
L’idée d’une semaine de travail de quatre jours n’est pas nouvelle. En 1993, Pierre Larrouturou et Michel Rocard la lançaient avec la conviction que cela pouvait fonctionner. Aujourd’hui, plus de 400 entreprises en France ont adopté la semaine de 32 heures sans réduire les salaires. Et vous savez quoi ? Ça marche. Même Fleury Michon et Mamie Nova n’ont pas vu la différence.
La France est le pays d’Europe où la productivité horaire est la plus forte. Et oui, on bosse dur ici. Pourtant, le débat est relancé : 77 % des Français veulent passer à 32 heures. Ça, c’est plus qu’une simple mode passagère, c’est un cri de ralliement.
Travailler quatre jours… ou se tuer à la tâche ?
Le ministre Gabriel Attal a tenté une expérimentation avec une semaine de 36 heures en quatre jours. Devinez quoi ? Échec total. Parce qu’après une journée de boulot, qui a envie de faire encore plus d’heures pour gratter un jour de congé supplémentaire ? Personne.
Le grand patron de Danone, Antoine Riboud, l’avait compris il y a longtemps : il faut passer directement à 32 heures. Avec les avancées technologiques, on produit plus avec moins de travail. Réduire le temps de travail ne signifie pas la fin du travail, mais un partage plus équitable et intelligent.
La réalité du terrain : burnout et chômage
Aujourd’hui, selon l’Insee, la durée réelle de travail pour un temps plein en France est revenue à 39 heures. Les salariés sont au bord du burn-out, tandis que 4 millions de chômeurs aimeraient bien en faire un peu, du travail. La semaine de quatre jours pourrait être la solution pour un partage du travail plus juste.
Les 35 heures : un fiasco hospitalier
Rappelez-vous le passage aux 35 heures à l’hôpital. Une catastrophe. Le gouvernement avait promis les 35 heures sans ouvrir plus d’écoles d’infirmières. Une économie de bout de chandelle sur le dos des soignants. Larrouturou et Rocard avaient dénoncé cette aberration. Résultat : un tabou qui a duré plus de 15 ans.
L’IA : l’alliée inattendue ?
L’intelligence artificielle arrive en force, promettant des gains de productivité massifs. Raison de plus pour négocier la semaine de quatre jours. La France, championne de la productivité horaire, doit saisir cette opportunité pour créer des emplois et rendre le travail plus humain et supportable.
Une société sans travail : rêve ou cauchemar ?
Une société sans travail ? Peu probable. Le travail humain reste essentiel. Ceux qui passent à quatre jours ne se tournent pas les pouces : ils s’occupent de leurs familles, s’impliquent dans la vie associative, prennent du temps pour eux-mêmes. Le but n’est pas de glander mais de mieux vivre. Travailler mieux, être plus nombreux à travailler et avoir du temps pour des activités qui donnent du sens à la vie. Imaginez une société où on ne bosse pas juste pour payer les factures mais pour vivre pleinement. C’est pas une révolution, ça ?
En fin de compte, la semaine de quatre jours, c’est plus qu’une simple réforme du travail. C’est une vision pour une société plus équilibrée, plus humaine. Une société où on ne vit pas pour travailler mais où on travaille pour vivre. Alors, qu’est-ce qu’on attend pour changer la donne ? Allez, il est temps de réinventer le boulot.