Aujourd’hui, on s’attaque à un sujet aussi vieux que le monde et pourtant toujours aussi brûlant : le travail. Que sait-on du travail en 2024 ? Spoiler alert : pas grand-chose de nouveau, mais beaucoup de choses intéressantes à redécouvrir. En mode conférenciers stars, trois chercheurs ont déboulé au séminaire CFE-CGC Orange, armés de leur bouquin Que sait-on du travail ?, sorti des presses de Sciences Po en octobre dernier.
Accrochez-vous, ça va secouer !
La branche dans la définition des conditions d’emploi et des salaires : un mythe ?
Héloïse Petit, prof d’économie au Cnam et figure de proue des études sur la gestion de l’emploi, a ouvert le bal. Elle nous a dépeint le rôle de la branche dans la jungle des conditions d’emploi et des salaires en France. Pour elle, la branche, c’est un peu comme la ligne Maginot : imposante sur le papier, mais dans les faits, les ordonnances de 2017 ont tout foutu en l’air. Depuis, c’est la débandade. Les entreprises négocient direct avec les salariés, et la branche ? Juste une vieille relique.
Petit détail marrant (ou pas), Héloïse nous a aussi parlé de son trip sur les marchés du travail français et britannique. En gros, c’est comme comparer du camembert à du cheddar : c’est du fromage, mais ça n’a rien à voir.
Le Lean à la française : la descente aux enfers de l’aéronautique
On enchaîne avec Jérôme Gautié, professeur à Paris 1 et chercheur associé au CEPREMAP. Son truc à lui, c’est de nous démontrer que le Lean Management à la française, c’est une machine à broyer du salarié. Prenez l’aéronautique par exemple : secteur glamour, gros budgets, et pourtant, c’est la Bérézina. Gautié nous explique que le Lean, c’est l’art de faire plus avec moins. Sauf qu’à force de tirer sur la corde, ben… elle pète. Résultat : un dialogue social aussi creux que les promesses électorales d’un candidat en campagne.
Pour pimenter le tout, Gautié nous rappelle que le Lean n’est pas seulement un problème de management. C’est un système qui glorifie la productivité au détriment de l’humain. En gros, une belle machine à produire du burn-out.
Le low cost à la française : la trahison des clercs
Enfin, last but not least, Bruno Palier, grand manitou du CNRS, nous a emmenés dans l’univers impitoyable du low cost à la française. Si vous pensiez que le low cost c’était Ryanair et ses atterrissages en rase-mottes, détrompez-vous. Palier nous montre comment cette stratégie a infiltré tous les secteurs, même ceux qu’on pensait épargnés. Son constat est sans appel : les stratégies low cost ont intensifié le travail, le rendant plus précaire et plus abrutissant. En gros, la productivité à tout prix, c’est un peu comme la malbouffe : ça remplit vite mais ça rend malade.
Palier nous balance aussi une réflexion bien sentie sur les réformes des systèmes de protection sociale. Imaginez un monde où les filets de sécurité sont aussi troués qu’une vieille chaussette. Voilà, c’est à peu près ça.
La morale de l’histoire
Alors, qu’est-ce qu’on retient de tout ça ? Primo, que le travail est un terrain de bataille où se jouent des luttes de pouvoir invisibles mais bien réelles. Deuxio, que les transformations récentes, loin d’être des avancées, sont souvent des régressions masquées sous le vernis de la modernité. Les chercheurs, ces Jedi de la socio-économie, nous offrent une perspective précieuse pour comprendre ces dynamiques.
En conclusion, si vous pensez que le monde du travail est un endroit paisible et juste, détrompez-vous. Entre manipulations, réformes bidons et management toxique, il est temps de reprendre les rênes et de se battre pour un futur où le travail ne rime pas avec exploitation. Ensemble, on peut faire mieux qu’une mauvaise série B. Levez-vous et agissez, car le vrai pouvoir, c’est vous qui l’avez !
Soyons de fervents défenseurs de la lutte pour des conditions de travail dignes. Parce qu’après tout, bosser, c’est bien, mais se faire respecter quand on produit de la valeur, c’est mieux !