par | 21 Mai 2024

Terre crue et vérité nue : un immeuble qui défie le béton

À Bagneux, l'écologie se matérialise avec audace dans l'immeuble 'Terre & Ciel', une structure en terre crue qui promet de révolutionner notre approche du bâtiment urbain. Entre innovation éco-responsable et engagement social, découvrez comment ce projet défie les normes, favorisant un retour aux matériaux naturels tout en poussant les limites du design et de la fonctionnalité.
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L’écologie n’est pas qu’une mode, c’est une révolution – et à Bagneux, cette révolution a pris la forme d’un immeuble. Oubliez les tours de verre et d’acier qui percent les cieux comme des flèches prétentieuses; à Bagneux, on construit avec de la terre. Pas n’importe quelle terre, mais celle qui promet de remettre les pendules à l’heure avec notre planète surchauffée.

une brique dans le mur du futur

Pascal Thomas, architecte et philosophe de la matière, nous raconte que « Terre & Ciel », ce n’est pas qu’un nom poétique pour un bâtiment de 42 logements. C’est une déclaration de guerre contre le béton, ce matériau qui a plus fait pour le réchauffement climatique que pour le confort thermique. « C’est le premier immeuble en briques de terre crue d’Île-de-France, » clame-t-il. Et ça, ça vaut bien un petit tour dans l’éco-quartier Victor-Hugo, pour voir de quoi il retourne vraiment.

Les bâtisseurs de ce projet ne sont pas les premiers à jouer avec la terre. Nos ancêtres construisaient déjà des huttes boueuses quand les mammouths foulaient encore cette terre. Mais ici, on parle de haute technologie primitive. La terre crue, c’est la haute couture du bâtiment éco-responsable: un bilan carbone ridicule, une capacité à rendre nos maisons respirables et une promesse de recyclabilité infinie.

une coopérative qui ne coopère pas avec les clichés

Parlons un peu des Grands Moyens, ces visionnaires du chantier qui ont pris le pari fou d’adopter la semaine de quatre jours. Oui, vous avez bien lu. Quatre jours. Cela pourrait ressembler à une utopie hippie, mais c’est une réalité à Bagneux. Égalité salariale, hiérarchie aplatie comme une galette, et une armée de femmes aux commandes des travaux – si c’est pas de la révolution, je mange mon chapeau.

Adrien Poullain, co-fondateur des Grands Moyens, n’y va pas par quatre chemins : il veut rendre le secteur du bâtiment plus vert et plus juste. C’est peut-être une goutte d’eau dans l’océan des chantiers parisiens, mais chaque goutte compte. Et quand elles s’accumulent, elles forment un tsunami qui pourrait bien renverser la table du capitalisme de construction.

alors, terre crue, future star ou doux rêve?

Il est facile de tomber dans le cynisme, surtout quand on sait que derrière chaque brique écolo se cache souvent une montagne de compromis et de contraintes économiques. Mais ce projet à Bagneux, avec ses briques de terre qui semblent tout droit sorties d’un conte écologique, nous offre un aperçu d’un monde où bâtir ne signifie pas détruire.

Terre crue aujourd’hui, demain… qui sait ? Peut-être que nous verrons plus de ces bâtiments « terre à terre » qui nous rappellent que l’innovation n’a pas toujours besoin d’être clinquante. Elle doit juste être sensée.

dernier mot, sans conclusion

Si ce bâtiment en terre crue à Bagneux est une métaphore de quelque chose, c’est peut-être de notre propre retour aux sources. Un pied ancré dans la tradition, l’autre dans l’innovation. Et si les prochains gratte-ciels de Paris pouvaient être faits de terre, peut-être que notre avenir aurait l’air un peu moins gris.