par | 26 Juin 2024

Pourquoi l’immobilier en Île-de-France est en chute libre en 2024

L’immobilier en Île-de-France ne semble pas prêt de remonter la pente en 2024. Avec des ventes en chute libre, des prix en baisse et un contexte économique morose, le marché est en crise. Découvrez pourquoi les Franciliens hésitent à acheter et comment la situation pourrait évoluer.
Temps de lecture : 3 minutes

Vous rêvez de devenir propriétaire en Île-de-France ? Bonne chance

L’immobilier en Île-de-France, c’est un peu comme la carrière de votre groupe de rock préféré des années 2000 : ça promettait des étincelles, mais c’est en chute libre. Le marché, qui avait déjà pris une belle claque en 2023, n’a pas l’air de vouloir se redresser en 2024. Pourquoi ? Les notaires du Grand Paris nous livrent une analyse qui sent bon la morosité : économie en berne, inflation galopante, banques frileuses, et un contexte international qui file des boutons.

Les chiffres sont là, implacables. En 2023, les ventes ont dégringolé de 34 % par rapport à l’année précédente. Et si vous pensiez que 2024 allait sauver la mise, détrompez-vous. Les prévisions pour cette année ressemblent à s’y méprendre à un mauvais remake de l’année précédente. En gros, on a perdu 41 000 transactions en Île-de-France en douze mois. C’est comme si toute une ville avait décidé de faire grève de l’immobilier.

Paris, l’impératrice déchue

Même Paris, notre chère capitale, n’est pas épargnée. Les ventes d’appartements anciens ont chuté de 16 % au troisième trimestre 2023. Les prix, eux, ont baissé de 5,3 %, atteignant une moyenne de 10 090 € le m². La barre symbolique des 10 000 € pourrait bien être franchie en 2024, marquant un tournant historique depuis 2019. Imaginez un peu : Paris, ville lumière, vendant ses mètres carrés à moins de 10 000 €. On n’a pas vu ça depuis des lustres !

Les maisons, nouveau fantasme de l’après-Covid, prennent cher

La pandémie avait fait naître de nouvelles aspirations chez les Franciliens. Le rêve de la maison avec jardin avait le vent en poupe. Mais ce rêve est en train de se fracasser contre la réalité économique. Les ventes de maisons reculent : -38 % en petite couronne et -34 % en grande couronne. Et les prix suivent cette descente aux enfers. Dans l’Essonne, une maison coûtait en moyenne 327 800 € en octobre 2023. En janvier 2024, elle devrait se vendre à 310 700 €. Une baisse de près de 17 000 € en trois mois. Ça fait mal.

Chercher ailleurs ? Pas si sûr

Face à ce tableau déprimant, on pourrait penser que les Franciliens se tourneraient vers d’autres régions, là où la vie est moins chère et les logements plus accessibles. Mais le Conseil supérieur du notariat a une autre version de l’histoire. Les Franciliens sont de moins en moins tentés de quitter leur région. La proportion d’acquéreurs franciliens a baissé dans la plupart des départements français en 2023. Rester en Île-de-France malgré tout, voilà le paradoxe.

La dure réalité des chiffres

Les notaires nous rappellent que pour 300 000 €, on peut soit acheter un deux-pièces dans le XVIIIe arrondissement de Paris, soit une maison de cinq pièces à Lille. Ce contraste saisissant entre Paris et le reste de la France ne semble pas vouloir s’atténuer. L’immobilier, même en crise, conserve ses éternelles disparités.

Mon point de vue piquant

Vous avez envie d’acheter en Île-de-France ? Vous avez peut-être raté le coche. L’immobilier, c’est un peu comme les soldes : quand c’est le bon moment, il ne faut pas hésiter. Mais là, même en période de soldes, les rayons sont vides. On pourrait presque en rire si ce n’était pas si sérieux. Les prix baissent, mais pas assez pour compenser la chute du pouvoir d’achat. Les banques jouent les timides, et les acheteurs sont pris à la gorge. Alors, à moins d’un miracle économique (ou d’un exil fiscal à l’étranger), on va devoir prendre notre mal en patience.

Et là, je me permets une anecdote personnelle. J’ai un ami qui, en 2021, avait envisagé de s’acheter un petit appart en banlieue parisienne. Il a finalement renoncé, trouvant les prix trop élevés. Aujourd’hui, il regarde les prix baisser en se disant qu’il a bien fait de ne pas sauter le pas. Mais même lui n’est pas prêt à se lancer maintenant. « Trop risqué », dit-il. Et je ne peux qu’être d’accord.

En conclusion, l’Île-de-France et son marché immobilier sont en mode survie. Les tensions ne sont pas prêtes de s’apaiser. Alors, si vous avez un projet d’achat, armez-vous de patience et, surtout, gardez un œil sur les tendances. Le marché est imprévisible, et on n’est jamais à l’abri d’un retournement de situation. Qui sait, peut-être que dans quelques années, on se rappellera cette période comme d’un mauvais rêve. Ou pas.

Thomas

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l’actu parisienne – culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼