Une entrée fracassante
Le show a débuté en fanfare un jeudi 6 mars, lorsque Chappell Roan a débarqué chez Rabanne dans une tenue qui en imposait. Le top échancré, subtilement orné d’une bande de tissu métallique dans le dos, et sa jupe assortie, accentuée par des boucles d’oreilles en diamants, ont fait exploser les standards de la sobriété. Ce look, à la fois futuriste et provocateur, marque une volonté farouche de bousculer les codes traditionnels, prouvant qu’elle est prête à tout pour se démarquer.
Défilés extravagants
Sans perdre une seconde, l’invité star s’est envolée pour le défilé Rick Owens, où elle a opté pour une robe bustier moulante argentée, rehaussée de lignes de pois symétriques dans son maquillage. Le lendemain, c’est le grand plongeon dans l’univers sombre de Matières Fécales avec une robe noire à manches extra-longues, couronnée par des ailes maléfiques qui semblaient sorties d’un cauchemar glam. Et parce qu’on ne peut jamais en avoir assez, le premier rang du défilé Yohji Yamamoto a vu Chappell dans une robe blanche en dentelle, sublimée par des empiècements en voile noir et un maquillage osé mêlant fard bleu et blush rose vif.
Look iconique et métamorphoses
Le samedi, l’expérience se poursuit avec un changement de style fulgurant. La chanteuse a foulé le tapis de Ludovic Saint Sernin dans une robe asymétrique en cuir rouge, modèle Melrose, avant de troquer cette audace contre une robe noire bustier avec des touches transparentes pour se joindre à l’univers punk chic de Vivienne Westwood. La journée atteint son apogée chez McQueen, où une sage veste évasée noire assortie à un pantalon élégant a prouvé qu’elle pouvait être à la fois audacieuse et raffinée. Chacune de ces transformations est un manifeste contre la norme, une véritable rébellion stylée qui défie les conventions avec une assurance inébranlable.
Maquillage contestataire et personnalité assumée
Ce qui frappe avant tout, c’est l’identité construite autour du maquillage iconique de Chappell. Sourcils fins, fard à paupières électrique et teint lumineux – autant d’éléments qui ne servent pas seulement à embellir, mais à faire passer un message fort. Inspirée par les vidéos de drag-queens et les légendes comme Lady Gaga, elle revendique haut et fort sa différence en déclarant que son maquillage blanc, en réponse aux moqueries de son passé, est devenu sa marque de fabrique. Ce fuck you silencieux mais assourdissant à toutes les boîtes qui ont tenté de la cantonner prouve qu’elle n’a pas peur de choquer pour mieux rayonner.
L’équipe d’exception derrière le mythe
Derrière cette icône se cache une équipe de professionnels triés sur le volet. Pour ses cheveux flamboyants, elle fait appel à Dominic Forletta, spécialiste des crinières rousses, tandis que Andrew Dahling orchestre ses maquillages audacieux avec une précision chirurgicale. Sans oublier Genesis Webb, l’architecte de son vestiaire, qui assure la cohérence entre ses tenues de scène et ses looks de gala. Ce réseau de talents confirme que son succès n’est pas le fruit du hasard, mais bien d’un travail acharné et d’une vision qui transcende les modes éphémères.
Paris a vu défiler en une semaine des looks qui marqueront l’histoire, et Chappell Roan est indéniablement au cœur de cette révolution visuelle. En tant que témoin de cette folie créative, je ne peux m’empêcher d’admirer son audace et son talent à transformer chaque apparition en un moment d’expression artistique brute. Pour ceux qui osent sortir des sentiers battus, ce défilé de transformations est une véritable leçon d’authenticité.
