par | 28 Juin 2024 à 08:06

Que se passe-t-il quand la mode flirte avec la prudence ?

À la Fashion Week de Paris pour la saison printemps-été 2025, les créateurs renoncent aux extravagances pour adopter une sobriété raffinée. Découvrez comment des maisons comme Dior et Hermès réinventent l'élégance dans un monde qui privilégie le pragmatisme et le confort, tout en conservant un chic indéniable.
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la révolution tranquille de la Fashion Week de Paris

Voilà qu’on se retrouve encore une fois sous les feux de la rampe de la Paris Fashion Week, cette fois pour la saison printemps-été 2025. Mais tenez-vous bien, car les créateurs semblent avoir pris un virage à 180 degrés, troquant leurs excentricités habituelles pour une sobriété alarmante. L’heure est à la prudence, mais depuis quand la prudence a-t-elle sa place dans la mode ?

les créateurs et le chic du simple

Kim Jones de Dior nous sort le grand jeu du minimalisme chic — pensez « moins, mais mieux ». Inspiré par les archives féminines de Christian Dior des années 50, il nous propose un vestiaire où le confort rencontre la sophistication sans effort. Et avec des touches d’humour — des chats mignons sur des pulls? Vraiment, Kim? On dirait que même Dior flirte avec notre obsession des mèmes.

Véronique Nichanian chez Hermès prend également le large, mais avec une élégance qui fait dire « vacances au bord de mer » plutôt que « réunion Zoom ». Chemisettes perforées et tatouages de peau imprimés, c’est un appel à la liberté corporelle tout en restant chic. C’est presque un scandale de voir tant de peau chez Hermès, non ?

le pragmatisme est-il le nouveau noir ?

Chez Issey Miyake, on parle de « laisser le vent guider la coupe ». La collection, imprégnée d’une simplicité aérienne, semble conçue pour une époque où l’on privilégie l’essentiel. On retrouve des manteaux et des vestes qui semblent prêts à prendre leur envol, comme pour échapper à la gravité de nos réalités économiques actuelles. Miyake nous dit : l’été, on s’habille léger, mais aussi, on rêve léger.

entre tradition et innovation : un équilibre précaire

La mode, c’est souvent soit un cri de rébellion, soit un murmure de tradition. Cette saison à Paris, c’est plutôt un chuchotement pragmatique. Mais quand Yohji Yamamoto nous livre des motifs floraux qui semblent danser librement sur des tissus fluides, on se rappelle que la mode est aussi un art — un art qui n’a pas besoin de crier pour être entendu.

un pas en arrière ou un bond en avant ?

Tandis que certains pourraient penser que cette prudence est un pas en arrière, je vous dirais : n’est-ce pas plutôt un bond en avant ? Dans un monde où tout semble incertain, peut-être que faire un pas vers une mode plus réfléchie et moins tape-à-l’œil est la révolution dont nous avions besoin.

et alors, on en pense quoi ?

En cette fin de fashion week, je reste partagé. D’une part, je suis séduit par cette nouvelle vague de minimalisme qui prouve que l’on peut être élégant sans être extravagant. D’autre part, je me demande si la mode n’a pas perdu un peu de son mordant, de cette audace qui la rend si vibrante. Cependant, si cette saison nous enseigne quelque chose, c’est que la mode n’est pas seulement un spectacle, c’est une réponse aux pulsations du monde.

La prochaine fois que vous achetez un vêtement, demandez-vous : est-ce juste un autre article, ou est-ce un manifeste ? Car même dans la simplicité, il y a un message, et parfois, c’est le message le plus simple qui résonne le plus fort.

Alyson

Anciennement avec le Daily Mail, je suis maintenant une voix parisienne chez « À nous Paris ». Découvrez avec moi les dernière actus de la capitale ! ✍🏼