Paris, pas seulement une affaire de mode
Alors que les rues de Paris commencent Ă vibrer au rythme des prĂ©paratifs pour les Jeux Olympiques de 2024, la Fashion Week homme printemps-Ă©tĂ© 2025 semble, elle, prendre un petit coup de mou. C’est vrai, cette annĂ©e, les gĂ©ants de la mode font profil bas – une sorte de recueillement avant la tempĂȘte olympique, peut-ĂȘtre?
Un calendrier clairsemé : Les grands absents et les fidÚles au poste
D’abord, jetons un Ćil aux absents qui font plus de bruit que les prĂ©sents. Givenchy, sans capitaine Ă son bord, laisse un trou bĂ©ant. YSL, aprĂšs son coup d’Ă©clat en mars, se fait dĂ©sirer comme un artiste underground aprĂšs un album surprise. Et Valentino? Ah, Valentino se la joue mystĂšre et boule de gomme, rĂ©servant ses paillettes pour septembre.
Mais ne pleurons pas sur les absents. Louis Vuitton, Dior Men, et AMI sont toujours lĂ , fidĂšles au poste, prĂȘts Ă dĂ©filer comme s’il s’agissait de leur derniĂšre bataille avant la fin du monde (fashion).
Entre digital et prĂ©sentations modestes : l’Ăšre du changement?
La vraie story ici, c’est peut-ĂȘtre la mutation du format de la Fashion Week elle-mĂȘme. Adieu les grandes messes de la mode, bonjour les prĂ©sentations intimes et les Ă©vĂ©nements digitaux. C’est un peu comme passer de concerts en stade Ă des sessions acoustiques dans ton salon. Plus proche, plus vrai, peut-ĂȘtre un peu moins flamboyant, mais tout aussi captivant.
Coup de projecteur sur les petits nouveaux et les risque-tout
Et puis, il y a ceux qui profitent de ce vide laissĂ© par les titans pour se frayer un chemin sous les projecteurs. Regardez Auralee, Valette Studio, ou encore Kidill – ils ne dĂ©filent pas, ils racontent des histoires Ă travers leurs collections. Ces marques, comme des comĂštes dans le ciel de la mode, pourraient bien ĂȘtre les futures grandes Ă©toiles de demain.
Un rappel brutal : La mode peut-elle survivre sans son spectacle?
Ce calendrier Ă©dulcorĂ© nous amĂšne Ă une question cruciale : la mode est-elle toujours la mode sans son extravagance habituelle? Peut-ĂȘtre que oui, peut-ĂȘtre que non. Peut-ĂȘtre que c’est juste une respiration nĂ©cessaire, un moment de rĂ©flexion dans le cycle incessant des tendances et des contre-tendances.
La vraie question : Qui sera lĂ pour le show?
Avec les JO en ligne de mire, beaucoup d’acheteurs et de journalistes risquent de zapper la fashion week. Ce qui nous laisse avec un public potentiellement plus restreint, mais aussi peut-ĂȘtre plus passionnĂ©. Ceux qui seront lĂ seront ceux qui vivent et respirent la mode, pas ceux qui la consomment comme un Ă©niĂšme divertissement.
Ă quoi s’attendre vraiment?
Soyons rĂ©alistes, cette Fashion Week est peut-ĂȘtre moins une question de qui montre quoi, et plus une question de qui regarde. Dans un monde oĂč chaque like et chaque vue comptent, peut-ĂȘtre que l’absence de certains joueurs majeurs donnera une chance Ă la mode de se rĂ©inventer, de devenir quelque chose de plus intime, plus durable, moins Ă©phĂ©mĂšre.
Et si c’Ă©tait ça, la vraie rĂ©volution de la mode?
Le dernier mot?
La mode ne meurt jamais, elle se transforme. Et peut-ĂȘtre que, juste peut-ĂȘtre, cette Fashion Week « light » est le dĂ©but de quelque chose de nouveau. Qui sait? En attendant, chĂ©rissons ce moment de calme avant la tempĂȘte olympique. AprĂšs tout, mĂȘme un apĂ©ro sans champagne reste un apĂ©ro, non?