Ah, Paris! Ville de l’amour, de la lumière, et apparemment, du nouveau sport national : le braquage de luxe. Tôt ce lundi matin, alors que la plupart des âmes bien intentionnées ronflaient encore, une boutique Chanel sise avenue Montaigne a subi un sort que même un scénariste d’Hollywood aurait jugé trop osé.
Quand « Fast and Furious » rencontre la haute couture
Vers 5h15, une voiture-bélier a explosé à travers la vitrine de Chanel, pas très loin des Champs-Élysées. Les malfaiteurs, dans un élan de créativité digne d’un blockbuster, ont utilisé un premier véhicule pour transformer la vitrine en débris de luxe avant de disparaître dans un second bolide, les bras chargés de butin. Le montant du préjudice? Entre 6 et 10 millions d’euros, mesdames et messieurs. C’est ce qu’on appelle un lundi matin productif.
La voiture en feu, la police en émoi
Après avoir joué les cascadeurs, nos braqueurs du jour ont ajouté une petite touche dramatique : incendier la voiture-bélier. Un feu de joie en plein Paris, éteint par nos vaillants pompiers, qui, entre deux flammes, ont dû se demander s’ils n’étaient pas devenus figurants dans une scène coupée de « Ronin ». Pendant ce temps, la Brigade de répression du banditisme gratte sa tête collective en tentant de démêler ce casse qui ressemble de plus en plus à un épisode rejeté de « La Casa de Papel ».
Un air de déjà-vu
Si ce mode opératoire vous semble familier, c’est que vous avez bonne mémoire. Juste un petit mois plus tôt, le joaillier Harry Winston, également logé sur cette même avenue Montaigne, a été visité par des gentlemen au goût prononcé pour les armes longues et les pierres précieuses. Coincidence? Je ne pense pas. Apparemment, l’avenue Montaigne est en passe de devenir le terrain de jeu favori des amateurs de sensations fortes et de bijoux coûteux.
Paris, capitale du glamour… et du grand banditisme
Loin de moi l’idée de glamoriser le crime, mais force est de constater que nos amis les bandits ont un certain flair pour le spectacle. En choisissant Chanel, ils ne font pas que voler des sacs à main outrageusement chers, ils volent aussi la vedette à une ville qui, entre deux grèves et manifestations, n’avait pas besoin de ce genre de publicité.
Alors, que nous apprend ce nouvel épisode de la saga parisienne? Que la sécurité des boutiques de luxe est peut-être à revoir, que la Brigade de répression du banditisme a du pain sur la planche, et que, quelque part, un scénariste prend frénétiquement des notes pour son prochain film.
Et vous savez quoi? Malgré l’audace et l’ingéniosité des malfrats, il y a quelque chose de profondément ironique à voir des voleurs incarner avec tant de panache ce que Paris vend au monde entier : un style impeccable, même dans le crime. Alors, chapeau bas, messieurs dames, pour cette performance criminelle, mais la prochaine fois, essayez de garder vos talents scénaristiques pour Netflix!