Quand le vitrail rencontre l’érotisme : l’art audacieux de Maryon
Dans un petit coin du 18ème arrondissement parisien, Maryon, une artiste pas comme les autres, transforme des morceaux de verre en déclarations audacieuses et colorées. Oubliez les vitraux de vos églises poussiéreuses, les créations de Maryon sont un cocktail explosif d’érotisme, d’engagement et d’art pop qui met à nu les corps et les tabous avec une audace rafraîchissante.
Des débuts modestes à la conquête du verre
Avant de devenir la reine des vitraux modernes, Maryon a navigué dans le monde du UX/UI Design, armée d’un diplôme des Gobelins. Mais les pixels et les interfaces n’ont pas su contenir longtemps sa passion pour les lignes plus tangibles et colorées du vitrail. Poussée par une obsession de longue date pour les vitraux et le tatouage, elle décide en 2021 de tout plaquer pour se consacrer à sa véritable vocation.
L’atelier de Maryon : un temple de l’art corporel
Son studio, situé sur le boulevard Ney, est un espace de création où le verre prend des formes inattendues. Adieu saints et scènes bibliques, ici, les vitraux célèbrent la diversité des corps avec des représentations audacieuses de fesses, vagins, pénis, et seins. C’est une ode à la beauté dans ce qu’elle a de plus brut, une célébration de la forme humaine loin des canons traditionnels et des tabous.
Engagement et créativité : l’essence de Tue l’amour
Mais l’œuvre de Maryon ne se limite pas à l’esthétique; elle est profondément engagée. Collaborant avec des associations comme Supersero pour lutter contre la sérophobie ou Sœurs d’Encre pour le soutien aux femmes ayant subi des mastectomies, chaque pièce de verre devient un manifeste pour la cause qu’elle soutient. Ses œuvres ne sont pas juste des objets décoratifs, elles sont des acteurs de changement, des bouts de verre chargés d’émotion et de militantisme.
Expérience immersive : l’atelier de création
Et si l’envie vous prend de manipuler le verre comme Maryon, sachez que son atelier est ouvert. Elle y enseigne l’art du vitrail, de la découpe à la soudure, permettant à chacun de plonger les mains dans l’artisanat et de repartir avec une création personnelle. C’est une invitation à non seulement admirer l’art, mais à le vivre, à le façonner de ses propres mains.
Ce mois-ci, Maryon participe également au marché des créateurs à l’exposition « Irrévérences » à la galerie Amarrage à Saint-Ouen. Une occasion en or de rencontrer cette artiste solaire qui transforme le verre en éclats de liberté.
Maryon prouve que l’art n’est pas seulement ce que l’on voit, mais ce que l’on ressent et ce que l’on vit. À travers ses vitraux, elle n’invite pas seulement à regarder, mais à réfléchir, à sentir et à se libérer des préjugés. Ses œuvres sont des fenêtres ouvertes sur un monde où l’art est un dialogue continu entre le créateur et son public, un monde où chaque morceau de verre raconte une histoire de résilience, de beauté et de rébellion.
Anciennement avec le Daily Mail, je suis maintenant une voix parisienne chez « À nous Paris ». Découvrez avec moi les dernière actus de la capitale ! ✍🏼
