Une édition très attendue à Amiens
L’élection de Miss France 2026 aura lieu le 6 décembre 2025 au Zénith d’Amiens, dans la Somme. Pour la première fois de son histoire, la ville picarde accueillera la cérémonie, confirmant la volonté de l’organisation de faire voyager l’événement à travers les régions françaises. Après Dijon, Caen et Châteauroux, Amiens devient la nouvelle scène d’un concours qui reste, plus de 90 ans après sa création, l’un des rendez-vous télévisés les plus suivis de l’année.
Cette édition sera présentée par Sylvie Tellier, revenue aux commandes après plusieurs années d’absence médiatique. À la production, Frédéric Gilbert, désormais directeur général de l’organisation Miss France, poursuit sa stratégie de modernisation du concours tout en préservant ses symboles historiques : le défilé en maillot de bain, les tenues régionales et la traditionnelle épreuve de culture générale. L’enjeu est clair : maintenir la popularité du programme tout en s’adaptant aux attentes du public contemporain.
Une nouvelle génération de candidates
Les élections régionales, qui se déroulent de juin à octobre 2025, ont déjà permis d’élire plusieurs des futures prétendantes au titre de Miss France 2026. Chaque région, de la Bretagne à la Polynésie, en passant par la Martinique ou la Bourgogne, a désigné sa représentante. Certaines d’entre elles se distinguent déjà par leur parcours atypique, leur engagement ou leur aisance médiatique.
La candidate de l’Île-de-France, étudiante en droit international, milite pour l’accès à l’éducation dans les zones rurales. Celle de la Réunion est ingénieure en environnement, tandis que la représentante de la Guyane a fondé une association d’aide à la jeunesse. Ces profils illustrent l’évolution du concours, qui met davantage en avant les parcours personnels et les engagements sociaux des participantes.
Chaque Miss régionale est soumise à une préparation intensive : séances photo, formation à la prise de parole, apprentissage de la chorégraphie et préparation mentale. Les semaines précédant la finale sont décisives : c’est à ce moment que se forgent les premières impressions et que les favorites se distinguent.
La fin d’une ère pour la Miss en titre
Angélique Angarni-Filopon, élue Miss France 2025, remettra sa couronne à sa successeure. Sa victoire avait marqué les esprits : âgée de 34 ans, elle est la plus âgée à avoir remporté le titre depuis la création du concours. Son élection avait symbolisé une ouverture du règlement, désormais plus souple sur les critères d’âge, de statut marital et de maternité.
Son année de règne a été marquée par de nombreux déplacements en France et à l’étranger, des actions caritatives et une visibilité accrue sur les réseaux sociaux. Angélique a également participé à plusieurs campagnes en faveur de la prévention du cancer du sein, contribuant à redéfinir l’image publique d’une Miss France plus engagée et plus mature.
Un concours sous le signe de la modernité
Le concours Miss France a toujours cherché à évoluer avec son époque. L’édition 2026 s’annonce comme une vitrine de cette transformation. Le décor du Zénith d’Amiens promet une scénographie ambitieuse, mêlant lumière, technologie et hommage aux traditions françaises. Les équipes techniques travaillent depuis plusieurs mois à un concept scénique inspiré de l’architecture gothique de la ville, avec des projections lumineuses et un décor monumental.
La production prévoit également des séquences interactives avec le public. Les téléspectateurs pourront voter en direct via une application dédiée, dont les résultats compteront pour 50 % dans le score final, l’autre moitié revenant au jury composé de personnalités issues de la culture, du sport et de la mode. Ce système vise à garantir un équilibre entre popularité et mérite, dans un concours souvent critiqué pour ses critères jugés trop traditionnels.
Les tendances de fond
Le concours Miss France reste un baromètre des évolutions sociétales françaises. Les profils des candidates témoignent de cette transformation : la diversité culturelle, la réussite académique et l’implication associative sont devenues des critères de valorisation au même titre que la prestance scénique.
Depuis 2021, les règles ont évolué : les candidates mariées, pacsées ou mères peuvent concourir, tout comme les femmes tatouées ou ayant déjà participé à d’autres concours de beauté. Cette ouverture a contribué à redonner au concours une image plus inclusive et représentative.
La communication digitale prend également une place prépondérante. Les comptes officiels de Miss France cumulent plusieurs millions d’abonnés sur Instagram, TikTok et X (anciennement Twitter). Chaque élection régionale est désormais relayée en ligne, permettant aux fans de suivre les candidates dès le début de leur parcours.
Les favorites et les premières tendances
À deux mois de la finale, certaines candidates se démarquent déjà. Miss Provence figure parmi les favorites après une prestation remarquée lors de sa cérémonie régionale. Miss Guadeloupe attire l’attention pour son engagement humanitaire et sa prestance scénique, tandis que Miss Alsace séduit par son charisme et sa communication fluide.
Cependant, le concours réserve souvent des surprises. L’expérience montre que le verdict final dépend autant du vote du public que de la capacité d’une candidate à convaincre le jury le soir de la finale. Une réponse spontanée, un regard, une attitude peuvent tout changer.
Un enjeu médiatique majeur
Miss France demeure l’un des programmes télévisés les plus regardés en France. L’édition 2025 a réuni près de 7,3 millions de téléspectateurs sur TF1, confirmant la popularité persistante de ce rendez-vous annuel. Pour l’édition 2026, la chaîne mise sur un dispositif technique renforcé : caméras 4K, captation immersive et diffusion simultanée sur les plateformes numériques du groupe.
L’événement reste également un levier économique important. Les retombées locales pour la ville hôte sont considérables : hôtellerie, restauration, tourisme et retombées médiatiques génèrent plusieurs millions d’euros. Amiens prévoit une campagne de communication à grande échelle autour du concours, avec des expositions et des animations dédiées au patrimoine picard.
Ce que représente Miss France en 2025
Au-delà du spectacle, Miss France reste un reflet de la société française, oscillant entre tradition et modernité. Le concours continue de susciter débats et fascination. Il célèbre la beauté, mais aussi la personnalité, la culture et la capacité à incarner des valeurs communes.
L’édition 2026, avec ses nouvelles règles, son ancrage régional et sa production modernisée, confirme que Miss France reste une institution en mutation. Elle s’adapte, se réinvente, mais conserve ce qui fait sa force : une couronne, un sourire, et une histoire racontée chaque année devant des millions de regards.