par | 6 Mai 2024

Teddy Riner remporte le Grand Chelem du Tadjikistan et se rapproche des JO de Paris 2024

Teddy Riner, le maître incontesté du judo français, s'est imposé au Grand Chelem du Tadjikistan avec une victoire impressionnante. Cette victoire le rapproche du statut de tête de série pour les Jeux olympiques de Paris 2024. Malgré la fatigue, Riner montre qu'il est toujours déterminé à perfectionner son art et à décrocher l'or.
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Teddy Riner a encore frappé. Au Grand Chelem du Tadjikistan, il s’est imposé dimanche avec la précision et la force d’un char d’assaut bien huilé. Sur le tatami, on a pu sentir la brise d’un maître, mélange de maîtrise froide et de puissance brute. La finale contre le local Temur Rakhimov chez les plus de 100 kg ressemblait presque à un duel entre David et Goliath, sauf que cette fois, c’est le géant qui a plié le match en deux temps trois mouvements. Deux shido reçus par Rakhimov, et le double champion olympique a scellé le sort du combat en un coup net et tranchant : un ippon après seulement 2 minutes et 35 secondes.

Mais la finale n’était que la cerise sur le gâteau. Avant cela, Riner avait tranquillement renvoyé à la maison le Turc Munir Ertug, l’Allemand Losseni Kone, le jeune prodige russe Denis Batchaev (à peine 19 ans), et dans le dernier carré, le Finlandais Martti Puumalainen, champion d’Europe en titre. Une véritable boucherie organisée.

La course aux Jeux Olympiques

Tout cet effort n’est pas juste pour la gloire. Riner a un plan bien ficelé en tête : récolter assez de points pour être tête de série aux Jeux olympiques de Paris 2024. Grâce à sa victoire éclatante au Tadjikistan, le judoka amasse 1 000 points, consolidant presque sa place parmi les huit têtes de série du tournoi olympique. Résultat : un premier tour esquivé et un chemin plus serein vers les quarts de finale. Riner sait qu’il aura besoin de ce coup de pouce stratégique pour maximiser ses chances d’accrocher une nouvelle médaille à sa collection déjà bien fournie.

Après la compétition, il déclarait au micro de la Fédération internationale (IJF) que s’aligner contre les meilleurs était essentiel à sa préparation pour les JO. « Je travaille dur et petit à petit, mon judo s’améliore », lançait-il avec un sourire modeste. C’est un maître stratège qui sait reconnaître les failles dans sa cuirasse et perfectionner son art.

Une dernière danse avant l’été ?

À 35 ans, Riner réfléchit sérieusement à la possibilité de faire l’impasse sur les Championnats du monde à Abou Dhabi fin mai. Malgré sa victoire au Grand Chelem de Paris en février et celui d’Antalya récemment, il semble épuisé par le grind incessant des compétitions. « Je suis fatigué », lâche-t-il comme un joueur de poker dévoilant ses cartes. Fatigué peut-être, mais pas encore fini. « L’heure est au repos. Il faut me laisser souffler un tout petit peu », confie-t-il après cette victoire.

Pourtant, la bête reste affamée, et cette soif de perfection coule dans ses veines. « Il faut être plus rapide, plus précis, plus agressif, un peu tout quoi ! » reconnaît-il avec la flamme encore brûlante dans ses yeux. Teddy Riner n’est pas seulement un nom ; c’est un symbole d’excellence, de sueur et de travail acharné. Peut-être qu’il prendra une pause avant les Jeux, mais lorsqu’il reviendra, ce sera avec le rugissement d’un lion prêt à rugir pour l’or.

Thomas

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l’actu parisienne – culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼