par | 16 Mai 2024

« Qu’elle crève cette Europe! » : Le Cri de Guerre du PCF à Trois Semaines des Européennes

Léon Deffontaines n'a pas hésité à critiquer vigoureusement l'Europe libérale lors de son meeting au gymnase Japy, armé de déclarations incendiaires et de comparaisons audacieuses. 'Qu'elle crève cette Europe !' a-t-il proclamé, exhortant ses 1 500 sympathisants à utiliser leurs bulletins de vote comme armes lors des prochaines élections européennes pour lutter contre l'oppression économique et la montée de l'extrême droite.
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Le Théâtre de Japy s’embrase

Mercredi soir, gymnase Japy, Paris. Ce n’est pas une rencontre sportive qui chauffe les bancs mais un tout autre genre de confrontation : le deuxième meeting national du Parti Communiste Français (PCF) dans la frénésie pré-électorale des européennes. À l’affiche, Léon Deffontaines, jeune tête brûlée de 28 ans, qui ne mâche pas ses mots contre l’Europe libérale et ses adversaires politiques.

Une Europe à Deux Vitesses

La salle vibre sous les accusations de Deffontaines : « Allez dire aux ouvriers de Duralex, aux agriculteurs, ou encore aux jeunes de Saint-Denis que cette Europe est une chance ! » Un coup direct aux institutions européennes, jugées trop distantes des réalités du terrain, trop ancrées dans le néolibéralisme. L’image est forte, presque palpable, d’une Europe qui laisse ses citoyens derrière, une Europe qui, selon lui, mérite de « créver » sous le poids de ses propres contradictions.

Des Promesses enflammées

Deffontaines, avec l’ardeur de sa jeunesse, se pose en chevalier des travailleurs, prêt à en découdre avec le Rassemblement National (RN) et son jeune émissaire, Jordan Bardella. « Est-ce que Jordan Bardella défend votre intérêt et votre portefeuille ? » lance-t-il à la foule qui répond par un chœur de mépris : « Menteur, Bardella ! » Le défi est lancé, le gant est jeté.

Des Comparaisons Audacieuses

Sur scène, avant l’entrée de Deffontaines, c’est Fabien Roussel qui préchauffe la salle. Il ne prend pas de gants pour associer les figures de l’extrême droite européenne à des fantômes du passé : Hitler et Mussolini. Des mots qui résonnent, qui frappent, qui divisent. « Macron, c’est fini, Bardella on en veut plus », martèle-t-il, transformant le vote du 9 juin en un ultimatum populaire.

Un Avenir Incertain

Le tableau est sombre, les perspectives, décourageantes. Entre les cris et les slogans, on lit une véritable crainte d’une Europe qui s’éloigne de ses idéaux de solidarité. Deffontaines se veut le porte-voix de ceux qui ne se sentent plus représentés, ceux qui veulent reprendre les rênes de leur destin communautaire.

Un Écho dans les Sondages

Mais voilà le hic : malgré le feu des discours et la passion des militants, les sondages restent impitoyables. Avec seulement 2 à 3 % des intentions de vote, la liste communiste semble crier dans un désert politique. Les adversaires sont nombreux, les obstacles, gigantesques.

Vers un Réveil Communiste ?

Alors, qu’est-ce que cela signifie pour Deffontaines et ses camarades ? Une bataille perdue d’avance ou le début d’une longue guérilla politique ? L’histoire n’est pas écrite, et chaque bulletin de vote sera un coup de pinceau sur le tableau tumultueux de l’Union Européenne.

Et moi, dans tout ça ? Je regarde, j’écoute, et je me demande si ce n’est pas dans ces moments de passion brute que se trouve le vrai pouls de la démocratie. Peut-être que, finalement, entendre « Qu’elle crève cette Europe ! » est le signe que quelque part, quelque chose doit vraiment changer. Que ce soit par réforme ou révolution, le message est clair : l’Europe telle que nous la connaissons aujourd’hui ne fait plus l’unanimité.

Alyson

Anciennement avec le Daily Mail, je suis maintenant une voix parisienne chez « À nous Paris ». Découvrez avec moi les dernière actus de la capitale ! ✍🏼