Un reveal en mode rave urbaine
Le show a planté son décor le 11 juin dans la Gaîté Lyrique, antre arty du IIIᵉ arrondissement où les murs vibrent habituellement sous les bass de DJ sets, pas sous les flashs de vieilles gloires du foot. Sur scène, Blaise Matuidi, Guillaume Hoarau et Jérémy Ménez ont dégainé la pièce maîtresse comme on lacère un rideau de velours : fumigènes virtuels, beats trap qui giflent les tympans, supporters élevés au cri “Paname !” hurlé en 4K. Co-piloté par SNIPES, le lancement a plongé la salle dans une ambiance mi-fashion-week mi-block-party, rappel salvateur que le marketing ici sent la Jordan 1 OG plus que l’after-shave qatari.
Un uniforme blindé de symboles
Visuellement, on reste dans le Midnight Navy — sombre mais jamais timide — traversé d’une bande rouge et blanche qui ressuscite le mythique design Hechter, remixé version treillis métallique. Clin d’œil massif à l’ossature de la Tour Eiffel, ce motif quadrille la maille comme si Gustave lui-même avait sorti la machine à coudre. Même les numéros et les chaussettes empruntent la grille, histoire d’enserrer tes mollets dans une dentelle d’acier urbain. Comme le club a enfin décroché son Graal continental, une étoile dorée sculptée façon Tour Eiffel trône au-dessus du blason sur la version “Champions of Europe” : bling-bling assumé, humilité laissée au vestiaire.
Entre marketing et culture street
PSG x Nike x SNIPES : ménage à trois qu’on rêverait interdit aux moins de dix-huit ans. Un Swoosh, un shop de sneakers et un club qui vend du lifestyle plus vite qu’il ne recrute des latéraux, voilà le cocktail explosif destiné à la jeunesse urbaine. Le deal avec SNIPES s’étale sur trois ans et plaque leur logo dans le dos des maillots de Ligue 1 — pas exactement un coin discret. Message subliminal ? Le foot est désormais une branche du streetwear, et Paris la capitale planétaire de cette fusion. Pendant qu’on discute du prix du loyer, la génération skate-tacos-bubble-tea claque son budget week-end dans un jersey devenu totem urbain.
Première sortie sur scène mondiale
La première vraie baston se jouera le 15 juin, au Rose Bowl de Los Angeles, face à l’Atlético Madrid pour ouvrir la nouvelle Coupe du Monde des Clubs : Disneyland FIFA en taille XXL. Le tournoi s’étire jusqu’au 13 juillet ; Paris devra également croquer Botafogo et Seattle dans un groupe qui ressemble à une playlist Spotify mal triée. Nouveau stade, nouveau maillot, même arrogance : si le bleu nuit se couvre de poussière californienne, on misera sur l’aura de Kylian Mbappé pour faire tourner les machines à laver — et les compteurs de likes.
Disponibilité, fric et palpitations
Le maillot est accessible en avant-première sur store.psg.fr depuis le 11 juin, avant de déferler dans les boutiques PSG et Nike dès le 12, puis d’envahir tout le réseau de distribution le 15. Côté tarif, prépare-toi à lâcher plus qu’un pass Navigo annuel : version replica, technologie Dri-Fit ou tampon “Player Issue” sur le torse, chaque option ajoute un zéro invisible à la note. Le club dégaine cinq maillots cette saison (home, away, third, fourth et un cinquième encore sous cellophane) : overdose textile garantie, estampillée #AnyColourAsLongAsItSells sur Instagram.
Ce que dit vraiment ce bout de tissu
Derrière les paillettes, ce morceau de polyester raconte une ville qui ne tient pas en place. On y voit le fer de la Tour, l’ombre du périph’, la sueur des terrains synthétiques de banlieue. On y lit aussi la revanche d’un club longtemps snobé par l’Europe, aujourd’hui accro à la dopamine des trophées. Les vieux grincheux hurlent “pompe à cash” ; je réponds : “oui, et alors ?” Les kids qui débarquent à République en skate le savent : enfiler cette armure, c’est s’approprier un bout du storytelling parisien et bomber le torse comme si le béton leur appartenait.
À toi de jouer
Que tu sois ultra du Virage Auteuil ou simple esthète du vêtement, enfile ce treillis haute-couture et viens vérifier s’il résiste à la chaleur de L.A. ou à la pluie acide de la ligne 13. Personnellement, j’ai déjà booké mon billet, prêt à hurler “Ici c’est Paris !” sous le ciel californien. Le foot-circus continue, et je refuse de le regarder depuis mon canapé. Alors, tu suis ou tu restes coincé dans le rétro ?