Quand la pasta devient une religion
Sugo, c’est cette adresse discrète planquée près d’Opéra où la pasta est traitée comme un art sacré. Pas question de servir une « bolo » insipide ou des tortellinis de supermarché ici ! Chaque plat, un hommage vibrant aux vraies saveurs italiennes, vous envoie direct dans les ruelles de Rome ou les plages de Sicile, à coup de sauces maison et d’ingrédients venus tout droit de l’Italie, comme si la douane n’existait pas.
Ouvert depuis un an, Sugo incarne ce qu’un restaurant italien devrait toujours être : authentique, sans prétention, mais d’une qualité qui claque. Leur secret ? Un menu tournant, un « semainier » culinaire, où chaque jour est dédié à une création bien précise. Le lundi, c’est Puttanesca — tomates de Sardaigne, olives, câpres et anchois — qui fait le show. Mardi ? La Carbonara, la vraie, celle qui dit non à la crème mais oui au guanciale croustillant et au pecorino salé. Et si vous osez passer le jeudi, attendez-vous à des lasagnes débordant de ragoût de bœuf maturé, une création qui ferait pleurer votre grand-mère.
Un menu réduit, mais des saveurs explosives
À Sugo, on n’a pas le temps de s’égarer dans des pages de menu interminables et surfaites. Ici, les chefs respectent l’essence des plats : cinq recettes au choix, chacune servie avec des pâtes faites main à la semoule de blé dur bio. Imaginez un Ragù où l’effiloché de bœuf se mêle à une sauce tomate dense et parfumée à l’ail et au persil — une bouchée et vous êtes accro. Quant au classique Cacio e Pepe, il montre sans gêne que simplicité rime avec extase. Pas de chichis : du poivre toasté, une bonne dose de pecorino, un soupçon de crème, et vous avez la perfection dans une assiette.
Le grand art de l’aperitivo
Les entrées et desserts sont un clin d’œil aux traditions italiennes de l’aperitivo et du dolce. Ici, un petit verre de vin italien, un tiramisu léger, un plateau de Carciofini — des artichauts des Pouilles, tomates séchées, olives et noisettes —, et c’est parti pour un apéro à l’italienne. Sugo ne fait pas dans le glamour superficiel ; le tiramisu n’est pas chargé en café pour faire « branché », mais juste ce qu’il faut pour vous donner envie de le finir en deux bouchées.
À la sortie, le verdict
Sugo, c’est bien plus qu’un restaurant italien lambda. Ce n’est pas seulement de la bonne cuisine, c’est un manifeste pour la vraie pasta. Ici, chaque plat est une promesse, une ode au goût sans compromis, une carte postale comestible du pays de Dante et de Fellini. Vous n’y allez pas pour être vu, mais pour manger comme un vrai Italien.
