Le retour de la pasta, mais pas comme avant
Soyons honnêtes, Paris est déjà saturée de trattorias qui prétendent avoir importé un bout d’Italie dans nos rues. Mais Sugo, c’est autre chose. Ce n’est pas juste un restaurant italien de plus, c’est une déclaration d’amour crue, sans filtre, à la pasta fraîche. En débarquant dans le 9e arrondissement, ce petit joyau remet les pendules à l’heure avec une ambition claire : détrôner les clichés carbo-mozza qui hantent nos assiettes. Ici, pas de parmesan en sachet ni de sauces insipides. Tout est fait maison, avec une précision quasi-militaire.
C’est dans ce genre de lieu qu’on comprend pourquoi les Italiens prennent la bouffe aussi sérieusement que la politique. La star de l’endroit ? Une cuisine ouverte où les pâtes sont façonnées sous vos yeux. Une performance gastronomique qui ferait pleurer un chef étoilé.
Une ode au goût, loin des conventions
Oubliez les menus kilométriques où on noie les clients sous une avalanche de plats « authentiques ». Chez Sugo, on mise sur la simplicité : une poignée de recettes, mais exécutées à la perfection. Mention spéciale à leurs orecchiette al pomodoro, une claque en bouche qui vous transporte directement sous le soleil des Pouilles. Et que dire des pici cacio e pepe, véritable hymne à l’équilibre entre le crémeux et le poivré.
Mais attention, ici, pas question de se la jouer minimaliste en mode hipster-snob. L’ambiance est décontractée, presque joyeusement bordélique, avec un décor à mi-chemin entre un bar clandestin et la cuisine de votre nonna italienne. Les murs couverts d’illustrations pop et d’affiches vintage crient leur amour pour l’Italie, sans jamais sombrer dans le kitsch.
Pourquoi Sugo défonce la concurrence
Alors, qu’est-ce qui rend Sugo si irrésistible ? Déjà, leurs produits viennent directement d’Italie. Oui, direct. Le genre de mozzarella di bufala qui fond dans la bouche et de tomates juteuses qui sentent encore la Méditerranée. Ensuite, il y a l’équipe. Passionnée, effrontée, et toujours prête à vous guider dans ce festin pour les papilles. Vous voulez une expérience où le serveur connaît chaque détail de ce qui se trouve dans votre assiette ? Ici, vous êtes au bon endroit.
Et franchement, au prix où ils affichent leurs plats (moins de 15 balles pour la plupart), c’est presque un braquage légal. Dans une ville où le moindre bout de pain trempé dans une sauce médiocre vous coûte un SMIC, Sugo est une bénédiction.
Une expérience à savourer, pas à « instagrammer »
Là où Sugo marque vraiment des points, c’est qu’ils s’en foutent des tendances Insta. Leur but, c’est que vous mangiez avec votre âme, pas avec votre iPhone. Certes, les plats sont beaux, mais c’est une beauté brute, sans filtre ni artifice. Et ça fait un bien fou dans un monde où tout le monde semble cuisiner pour récolter des likes.
En fait, Sugo n’est pas juste un resto. C’est une célébration de ce que signifie vraiment manger. Pas de chichis, juste du goût, du cœur, et une petite dose de folie italienne.