entre cocktails arty et beats sous acide
Parallel 22, c’est avant tout une claque visuelle. L’endroit ressemble à un shoot de LSD pour fans de Black Mirror. Les murs sont recouverts d’œuvres d’art contemporain, souvent borderline, ce qui donne un certain cachet. Mais attention, ici, on n’est pas là pour la galerie léchée du Marais où l’on se pince le menton. Non, les expos ici ressemblent plus à des manifs underground qu’à des vernissages. Les œuvres ? Tout le monde s’en fout, sauf quand elles servent de backdrop parfait pour une story Insta bien léchée.
Mais venons-en à l’essentiel : l’alcool et la musique. Parce que oui, à un moment donné, même le public le plus intello en art finit par se demander ce que ça vaut derrière le bar. Eh bien, Parallel 22 joue la carte du cocktail expérimental, et c’est une bonne nouvelle pour ceux qui en ont marre du sempiternel mojito. Des créations à base de gin infusé au basilic ou de tequila flambée au poivre noir, le tout mixé par des barmen qui ressemblent à des DJ de Berghain. Car ici, on ne fait rien comme ailleurs, et surtout pas les boissons.
Côté son, c’est là où la magie opère vraiment. Parallel 22 balance du lourd, mixant techno berlinoise, house frenchie et même quelques remixes de la scène afrobeat pour te faire bouger jusqu’à l’aube. Tu te souviens de cette boîte branchée qui t’a fait découvrir la techno en 2013 ? Eh bien, oublie-la. Parallel 22 t’emmène beaucoup plus loin dans le futur. La programmation musicale, audacieuse et variée, reflète parfaitement l’air du temps : elle est hybride, imprévisible, et toujours prête à sortir des sentiers battus.
une expérience hybride qui bouscule les codes
Mais ce qui rend Parallel 22 vraiment différent, c’est son hybridité. On peut y venir pour une soirée clubbing, mais aussi pour une expo, un talk d’artiste, voire une soirée immersive où les performeurs se baladent au milieu du public en te balançant des vers de Bukowski dans l’oreille entre deux shots. Ce n’est pas une simple salle de concert ou un bar, c’est une expérience — et dieu sait combien on a galéré ces derniers temps à en trouver des vraies.
Et là, on touche à un point crucial : Parallel 22 est aussi un manifeste contre la banalité des soirées parisiennes. Fini les clubs qui se ressemblent tous avec leurs playlists vues et revues. Ici, la surprise est reine. L’audience est aussi éclectique que le lieu : tu croises des jeunes cadres branchés, des artistes en quête de buzz, et des DJ venus de Berlin ou de Londres, avec ce petit côté je-ne-sais-quoi qui rend l’ambiance aussi imprévisible que fascinante.
fêter différemment : l’ère de la désinhibition artistique
En fait, ce que Parallel 22 apporte, c’est une sorte de désinhibition artistique collective. Un espace où tout est possible, où l’on peut aussi bien méditer devant une sculpture post-apocalyptique que se déhancher jusqu’au matin. Les frontières entre l’art, la fête et la culture se mélangent dans un joyeux bordel où chaque soirée est unique.
Ce que j’aime dans cet endroit, c’est qu’il pousse à l’excès. Pas dans le sens décadent, mais plutôt dans l’idée que plus c’est déjanté, mieux c’est. C’est un hommage à cette jeunesse qui refuse de se conformer, qui recherche encore et toujours ce petit grain de folie qui manque à la scène parisienne. Et Parallel 22, c’est exactement ça : un antidote à la morosité.
Alors, si tu en as marre des soirées formatées et des clubs qui se ressemblent tous, fais-toi une faveur. Descends dans les catacombes des Galeries Montparnasse, pousse la porte de Parallel 22, et laisse-toi emporter. Tu ne sais pas ce que tu vas trouver, mais une chose est sûre : tu ne seras pas déçu.