par | 31 Juil 2025

Paris se réchauffe : la NBA remet sa claque en 2027 et 2028

La rumeur traînait sous les paniers depuis des semaines ; l’annonce est tombée comme un tomahawk dunk : la NBA va à nouveau squatter l’Accor Arena pour des matchs de saison régulière en 2027 puis 2028. De quoi raviver les souvenirs de Wembamania et exciter le moindre hipster basket qui s’incruste déjà dans les group chats pour choper des places. La Ligue a dégainé un package européen de six rencontres – Berlin et Londres en 2026, Paris et Manchester en 2027, Paris et Berlin en 2028 – histoire de faire tourner le cirque là où le marché est le plus juteux.
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Un retour programmé

La NBA n’en est pas à son coup d’essai : après neuf affiches à Londres entre 2011 et 2019, elle a pris ses quartiers parisiens en 2020. Giannis Antetokounmpo avait alors martyrisé les Hornets, avant que DeMar DeRozan n’envoie ses Bulls gifler Detroit en 2023, puis que Brooklyn et Cleveland s’étripent en 2024. Début 2025, on a frisé l’hystérie collective : Victor Wembanyama est rentré à la maison pour deux joutes Spurs–Pacers, transformant Bercy en sauna géant de stories Instagram. Petite pause en 2026 : la Ligue s’offrira un crochet par Berlin et Londres, avant de rebrancher les amplis sur la Seine. En 2027, ce sera déjà la 16ᵉ rencontre NBA disputée à Paris, la sixième de saison régulière.

Pourquoi Paris (encore) ?

Parce que la ville est un marché monstre. Les touristes raflent les billets premium comme des dragées au mariage de Beyoncé, les fans locaux saignent déjà leur PEL pour un hoodie City Edition, et la France squatte la deuxième place au palmarès des nationalités NBA, juste derrière le Canada. Ajoute-y les JO 2024 en mémoire fraîche et un public gavé à la hype — et tu comprends pourquoi Adam Silver considère Paris comme son coffre-fort à crédits marketing. Sans compter que l’Accor Arena aligne 15 000 fauteuils et un staff qui maîtrise l’art de vendre un hot-dog à 8 €. Niveau marge, c’est le Shangri-La du commissioner.

Casting à la sauce bleu-blanc-dunk ?

Les Spurs lèvent la main à chaque annonce : RC Buford, big boss de la franchise texane, a déjà promis de postuler systématiquement pour tout match organisé sur le Vieux Continent. Wemby, lui, crie à qui veut l’entendre qu’il reviendra jouer “à la maison” dès qu’on lui tendra un billet. Mais d’autres franchises ont des vues sur la capitale : les Hawks se rêvent tête d’affiche pour célébrer Zaccharie Risacher, les Wizards aiment le combo Alex Sarr–Bilal Coulibaly, et les Knicks flairent la bonne affaire s’ils réussissent à glisser Guerschon Yabusele dans leurs rotations. Bref, le plateau 2027 promet un vrai concours de claquettes dunk patriotiques.

Le business derrière les paillettes

On parle de plusieurs millions d’euros la soirée en billetterie, hospitalité et produits dérivés. Chaque passage NBA transforme la salle en machine à cash, dopée aux tarifs dynastie Ming. Les sponsors se bousculent pour une tranche de visibilité globale ; les diffuseurs s’arrachent la retransmission pour des pics d’audience pré-prime-time US. Et côté ville, les hôtels s’embrasent, les VTC flambent, les restos vegan du Marais doublent le prix de la salade kale. Moralité : tout le monde encaisse… sauf ton compte en banque si tu vises le parquet-side.

Culture clash et storytelling

La NBA n’arrive jamais les mains vides. Elle trimballe dans ses valises des fan zones, des clinics pour gamins de banlieue, un programme RSE saupoudré de sourires coachés et un plan com’ digne d’une super-prod Marvel. Attends-toi à voir la Tour Eiffel s’illuminer en orange et bleu, des playgrounds relookés dans tout le 93, et un déluge de contenus TikTok où des rookies américains découvrent le croissant comme s’il venait de Mars. Certains crieront à l’opération marketing déguisée ; d’autres se gaveront de la vibe et choperont leur selfie réglementaire. Spoiler : les deux camps auront raison.

Et si t’étais pas prêt ?

Bloc-note pour survivre au barnum 2027 :
— Oublie l’idée d’acheter ton billet “quand la hype retombera”. La hype ne retombe jamais, elle mute.
— Prépare-toi à vendre un rein pour un maillot Statement Edition qu’on ne portera plus l’an prochain.
— Acclimate-toi à l’anglais à moitié hurlé, moitié autotuné par le speaker.
— Laisse ton cynisme au vestiaire : tu joues contre un rouleau compresseur de divertissement, pas contre la Pro B du dimanche.

Petit mot perso avant le buzzer

Je serai là, prêt à claquer un high-five à un gamin qui découvre Ja Morant sous amphét’, tout en râlant sur le prix des frites congelées. Je vivrai chaque airball comme un passage en force sur ma CB, chaque alley-oop comme une victoire morale sur la monotonie métro-boulot-dodo. Parce que, oui, la NBA est un cirque à paillettes, mais c’est LE cirque qui fait encore briller nos yeux de gosse blasé. Alors chauffe tes cartes, aiguise ton trash-talk : dans deux ans, Paris redevient la capitale mondiale du step-back. Moi, j’y serai — sneakers neuves, rêves éculés et cœur 100 % parquet.

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l'actu parisienne - culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼