La droite parisienne à bloc, la gauche façon puzzle
Face à une gauche complètement paumée façon Ikea un dimanche matin, la droite a dégainé son atout maître. Dati n’est pas juste là pour faire joli, elle vient pour gagner. Son charisme brut de décoffrage et sa capacité à jouer la provoc avec un sourire ravageur, c’est exactement ce qui pourrait sortir Paris de son coma festif imposé par Hidalgo et compagnie ces dernières années. On ne va pas se mentir : les Parisiens adorent détester la droite, mais ils aiment encore plus se plaindre de la gauche.
Pendant que Dati parade, Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris version « mi-figue, mi-raisin », plafonne à 8 % d’intentions de vote. Autrement dit, c’est le candidat du « oui mais non », celui qui rêve de prendre un peu à droite, un peu au centre, mais finit par séduire personne. Dur, mais vrai.
Écologie et socialisme : le combat de coqs
À gauche, c’est clairement la foire d’empoigne. David Belliard, le candidat écolo, décroche la timbale avec 17 à 22 % des voix, juste assez pour entretenir le rêve humide d’une mairie verte. Le hic ? Ses potes de gauche ne semblent pas hyper motivés à lui faciliter la tâche. Entre Emmanuel Grégoire, ex-bras droit d’Hidalgo, qui plafonne entre 16 et 19 %, et Rémi Féraud, relégué à un petit 14-15 %, c’est un vrai soap opera politique, façon Netflix mais sans le popcorn.
Cerise sur le gâteau (ou plutôt piment dans la soupe), Sophia Chikirou, candidate pour LFI, rôde autour de ses camarades avec une petite pointe à 17 % max. En clair, c’est le festival de Cannes de la gauche parisienne : beaucoup de stars, mais pas assez d’oscars pour tout le monde.
Popularité, mon amour
Côté notoriété, Rachida Dati explose tout. 97 % des Parisiens la connaissent, et pas juste de nom : 80 % la connaissent même « assez bien ou très bien ». Ça change des candidats fantômes qu’on croise tous les six ans, qui sortent du placard politique juste pour les municipales. Rémi Féraud, lui, peine avec ses maigres 42 %, et Bournazel ? À peine un Parisien sur deux l’identifie. Autant dire que pour gagner Paris, il faudra plus qu’un CV clean et une bonne coupe de cheveux.
Paris, ville lumière ou ville en panne ?
Soyons francs deux minutes : Paris, sous sa façade glamour et ses terrasses pleines à craquer, c’est devenu une ville qui tourne en rond. Embouteillages sans fin, logements hors de prix, poubelles qui débordent… et pendant ce temps-là, les politiques s’écharpent sur des trottinettes électriques. Franchement, entre une gauche qui s’éparpille façon puzzle et une droite prête à en découdre, cette élection risque d’être plus jouissive que la finale d’un championnat de catch mexicain.
Mais attention : derrière les paillettes et les punchlines, ce sont de vrais choix qui attendent les Parisiens. Parce que derrière le sourire carnassier de Dati, ou les promesses vertes de Belliard, il faudra gérer les vrais problèmes : le coût de la vie, les transports saturés et la sécurité qui part parfois en vrille.
Personnellement, entre les discours lissés et les envolées lyriques sur l’avenir de la capitale, j’attends surtout de voir qui aura le courage d’arrêter le cirque habituel et de s’attaquer à ce qui fait vraiment grincer les dents des Parisiens. En attendant, prenez vos popcorns, les municipales version 2026 promettent du très lourd.
