par | 11 Sep 2024 à 10:09

Musée d’orsay : temple de l’art ou machine à fric ?

Le Musée d’Orsay, ce n’est pas seulement un des lieux emblématiques de Paris. C’est aussi un joli business bien huilé. Vous savez, ce grand bâtiment imposant qui trône fièrement sur les rives de la Seine, anciennement une gare, aujourd’hui reconverti en musée de renommée mondiale. À l’intérieur, on y trouve une collection d’art qui ferait pâlir de jalousie n’importe quel collectionneur privé. Mais pour le visiter, il faut cracher au bassinet. Et oui, l’art, ce n’est pas gratuit, mes amis.
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Le musée d’orsay, entre chef-d’œuvres et tarifs en hausse

Alors, parlons chiffres. Pour entrer dans ce sanctuaire de la culture, il vous faudra débourser 16 euros en tarif plein. 16 balles ! Ça fait mal, surtout quand on sait que pour la même somme, vous pourriez acheter trois kebabs avec frites dans le 18ème (bon, peut-être pas bio, mais on a compris l’idée). Ah, bien sûr, il y a des réductions pour les jeunes, les chômeurs, et les profs, histoire de donner l’impression que l’art est encore à la portée de tous. Mais ne nous leurrons pas, ce n’est qu’un pansement sur une plaie béante.

Et puis, il y a les expositions temporaires, des événements quasi « one-shot » qu’il ne faut surtout pas rater, sauf si vous aimez jeter 14 euros supplémentaires par la fenêtre. La dernière en date ? Une plongée dans l’impressionnisme, encore et toujours. À croire qu’on tourne en rond avec les mêmes toiles depuis des décennies. On adore Monet, mais ça va, on connaît la chanson.

L’art est-il devenu un luxe réservé aux touristes ?

Ce qui est intéressant avec le Musée d’Orsay, c’est que c’est devenu le nouveau pèlerinage des touristes en quête de culture rapide et digeste. Vous voyez ces hordes de visiteurs armés de leurs audioguides et de leurs téléphones prêts à capturer chaque morceau de cadre doré comme si leur vie en dépendait ? Oui, ça sent l’attrape-nigaud à plein nez. Et ça fonctionne à merveille.

On se demande alors : l’art est-il encore pour les Parisiens ? Vous savez, ceux qui galèrent à boucler leurs fins de mois, mais qui rêvent de se cultiver sans avoir à vendre un rein ? Parce qu’entre nous, combien de locaux franchissent encore la porte du musée ? L’Orsay est devenu une carte postale vivante pour Américains en vacances et Chinois aux poches pleines. Les Parisiens, eux, restent à la marge, à regarder ce cirque de loin, un peu désabusés.

Astuces et gratuité : le mythe de l’accès libre à l’art

Ah, mais attendez ! On nous souffle dans l’oreillette qu’il existe des astuces pour visiter le musée gratuitement. Le premier dimanche du mois, par exemple. Mais soyons honnêtes, c’est aussi plaisant que de passer son dimanche à Disneyland sous la pluie : des files d’attente interminables, des groupes scolaires survoltés, et des guides qui hurlent leurs explications dans toutes les langues. Franchement, il faut être maso.

Et pour les jeunes de moins de 26 ans qui vivent en Europe, c’est gratuit toute l’année. Encore faut-il avoir l’endurance de jouer des coudes parmi la foule et de supporter le stress d’une visite chronométrée. Parce que oui, le musée ferme à 18h et faut pas traîner. L’art, c’est bien, mais pas après l’heure de l’apéro, visiblement.

Musée d’orsay ou la marchandisation de la culture

Ce qui est certain, c’est que le Musée d’Orsay incarne parfaitement cette contradiction moderne : l’art est universel, mais surtout, il est rentable. Bien sûr, il y a des coûts de gestion, de restauration des œuvres, de paye des employés… On ne dit pas que tout doit être gratuit, mais il y a un juste milieu à trouver entre l’accès à la culture et le capitalisme culturel. Parce qu’à ce rythme, visiter un musée à Paris, c’est devenu un peu comme aller à un concert de Beyoncé. C’est beau, mais ça coûte un bras.

Au final, que reste-t-il à ceux qui n’ont pas les moyens de claquer 30 euros pour une après-midi à admirer des natures mortes ? Peut-être que le vrai luxe, aujourd’hui, ce n’est pas de voir des œuvres d’art, mais d’avoir le temps et l’argent de le faire. Alors, Musée d’Orsay, temple de l’art ou machine à fric ? À chacun de se faire son idée. Mais une chose est sûre : la culture à Paris a un prix, et il est élevé.

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l'actu parisienne - culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼