Paris se prépare à accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, et avec cet événement monumental, le gouvernement a sorti l’artillerie lourde pour ajuster le Code du travail. Si vous pensiez avoir des week-ends tranquilles ou éviter les heures supp’, vous risquez de déchanter. Alors, que se trame-t-il vraiment ? Plongeons dans le vif du sujet avec un zeste de sarcasme et une pointe d’humour noir.
Des JO, des employés sous pression
« À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles ! », claironne le gouvernement. La phrase semble sortie tout droit d’un discours de Winston Churchill, mais ne vous méprenez pas, c’est bien de vous et de vos heures de boulot qu’on parle. Pendant les Jeux, les règles du sacro-saint Code du travail prennent une tournure toute nouvelle. Finie la semaine de cinq jours avec un dimanche pépère, bienvenue dans le monde des heures sup’ et du travail dominical.
Selon Isabelle Vénuat, juriste spécialisée en droit social, les employeurs de certains établissements pourront ignorer la règle du repos hebdomadaire. Oui, vous avez bien lu. Les employés des médias, des agences événementielles et ceux travaillant directement pour le Comité International Olympique (CIO) verront leur rythme de travail s’intensifier comme jamais. Autrement dit, bonjour les semaines de six jours, et peut-être même plus.
Le décret n°2023-1078 : votre nouveau cauchemar
Publié le 23 novembre 2023, ce décret est un joli coup de massue pour les salariés. Les employeurs des entreprises médiatiques ou des sites liés aux JO pourront carrément zapper le repos hebdomadaire. Sympa, non ? Et comme si cela ne suffisait pas, ces heures supplémentaires devront être rémunérées comme il se doit. Un maigre lot de consolation quand on sait qu’il faudra travailler d’arrache-pied jusqu’au 14 août, bien après la cérémonie de clôture.
La mesure a une certaine rigueur, certes. Les heures en plus devront être compensées par du repos après cette période intense. Merci bien, mais on aurait peut-être préféré éviter de ressembler à des zombies jusqu’à la mi-août.
Le dimanche, nouveau jour ouvrable ?
La loi du 19 mai 2023 a ajouté une petite cerise sur ce gâteau déjà bien amer. Désormais, les commerces proches des sites olympiques pourront ouvrir le dimanche. Vous pensiez que votre journée de repos était sacrée ? Raté. Les salariés doivent donner leur accord par écrit pour travailler ce jour-là, et en échange, ils recevront un double salaire et un repos compensateur. Cela semble équitable, mais est-ce vraiment un choix lorsque la pression de l’emploi plane au-dessus de nos têtes ?
Vos droits face aux heures supplémentaires
Même hors période olympique, un employeur peut augmenter le temps de travail de ses salariés lorsque l’activité le nécessite. Bien sûr, il y a des limites (ou du moins on l’espère). Les heures supplémentaires ne doivent pas être systématiques ni impayées, et il ne s’agit pas de prévenir la veille pour le lendemain.
Pour les salariés à temps complet, refuser des heures supp’ peut être compliqué. La loi oblige jusqu’à 1/10e de la durée de travail prévue dans le contrat. En gros, si votre patron vous demande, vous y allez, sauf si vous avez une excuse en béton armé.
La réalité derrière les paillettes
Les JO de Paris 2024 s’annoncent grandioses, mais à quel prix ? Pour beaucoup, ce sera synonyme de stress, de fatigue et de pression accrue. Les mesures prises par le gouvernement montrent une fois de plus comment les grands événements peuvent impacter les petits travailleurs. Un rappel brutal que derrière chaque médaille et chaque feu d’artifice, il y a des heures de sueur et des sacrifices. Alors, à tous ceux qui trimeront dans l’ombre des stades, bon courage. Vous le méritez plus que quiconque.