par | 16 Fév 2024

L’ascension de l’entrepreneuriat féminin : Entre espoirs et stéréotypes

Entrez dans le monde merveilleux de l'entrepreneuriat féminin, où les stéréotypes sont aussi tenaces qu'un vieux chewing-gum sous une table et où être prise au sérieux est un sport extrême. Initiative France à la rescousse... ou presque.
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FEMmes

L’entrepreneuriat féminin ! Ce doux euphémisme pour « se battre deux fois plus dur pour être prise moitié moins au sérieux ». Guillaume Pepy, à la barre d’Initiative France, se lance dans l’aventure audacieuse (ou désespérée ?) de parvenir à la parité dans le monde de la création d’entreprise. Un noble objectif, certes, mais l’on se demande, avec un sourcil levé, si l’ancien chef de gare de la SNCF sait vraiment où il met les pieds.

Un Nouveau Chapitre Pour Les Dames

Initiative France, en s’alliant avec des partenaires tels que Force Femmes et Les Premières, semble vouloir mettre les bouchées doubles pour propulser les femmes à l’avant-scène de l’entrepreneuriat. Pourtant, quand on regarde les chiffres, le tableau reste aussi gris que le ciel parisien en hiver. Seules 43 % des entreprises soutenues par Initiative France sont portées par des femmes, un chiffre qui fait écho à la moyenne nationale de 32 %. Un demi-succès, comme l’admet si bien Pépy.

Le Combat Contre les Stéréotypes

Les stéréotypes sont tenaces, et l’entrepreneuriat féminin ne fait pas exception. Les dames règnent sur les services aux personnes et la santé, mais quand il s’agit d’informatique ou de bâtiment, elles sont aussi rares que des licornes. Elles emploient moins, ne planifient pas d’embaucher plus, et mettent l’accent sur l’impact écologique et social autant que sur l’enjeu économique. Leur principale motivation ? « Être indépendante ». C’est touchant, mais aussi un peu triste dans un monde qui valorise le « goût d’entreprendre » comme si c’était le nouveau Graal.

La Solitude de l’Entrepreneuse

Le parcours de l’entrepreneuse n’est pas de tout repos. « Plus heureuses qu’avant » peut-être, mais « insatisfaites de leur rémunération » à 63 %. La réalité de l’entrepreneuriat féminin est plus dure que prévu, avec un quart des entrepreneuses confrontées à des clichés et des préjugés. Marjolaine Pierrat-Feraille des Premières soulève un point crucial : les femmes ont deux fois moins de chances d’obtenir un crédit et sont systématiquement interrogées sur l’avis de leur mari. Ah, le doux parfum du patriarcat en 2024 !

Des Initiatives Louables mais Sont-elles Suffisantes ?

Initiative France ne reste pas les bras croisés. Concours régionaux, prêts d’honneur équivalents pour les femmes et les hommes, et le programme « Vis ma vie d’entrepreneuse » sont autant de pas dans la bonne direction. Mais quand il s’agit de changer les mentalités et de briser les plafonds de verre, peut-on vraiment se contenter de quelques milliers d’euros et de stages d’immersion ?

Le Vrai Défi : Changer le Jeu

La question demeure : sommes-nous prêts à revoir nos standards et à accueillir l’entrepreneuriat féminin non comme une exception à encourager avec condescendance, mais comme une norme à intégrer pleinement et équitablement ? Pépy et son équipe ont devant eux un challenge de taille : transformer un système qui, jusqu’à présent, a fait de l’entrepreneuriat féminin plus une question de survie qu’une véritable opportunité d’épanouissement.

Alors, chers lecteurs, que l’on se le dise : l’entrepreneuriat féminin n’est pas une mode passagère ou une case à cocher dans le grand livre de la diversité. C’est une révolution en marche, avec ou sans l’approbation des sceptiques. Et pour les femmes qui se lancent dans cette aventure, souvenez-vous : le monde vous appartient, et vos rêves n’ont pas de plafond.

Thomas

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l’actu parisienne – culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼