par | 26 Avr 2024

Le grand silence : Quand le patronat Français joue à l’aveugle

Le silence du Medef face aux dérogations de la SNCF et de la RATP dans la réforme des retraites interroge. Est-il un spectateur impuissant ou un complice silencieux des écarts éthiques en haut lieu? Cet article explore les implications de ce silence et ce qu'il révèle sur le patronat français.
Temps de lecture : 2 minutes

Un Silence Assourdissant

Dans la charmante galerie des silences gênés, celui de Patrick Martin, président du Medef, mériterait une place d’honneur. L’affaire en question ? Un petit arrangement entre amis au sommet de la SNCF et de la RATP concernant la réforme des retraites, qui semble passer crème dans un paysage où le reste de la troupe doit serrer les dents et retarder les cocktails sur la plage de la retraite. ETHIC, un mouvement représentant les petites et moyennes entreprises, monte au créneau pour dénoncer ce qu’ils appellent un manque flagrant d’éthique et de respect. Et pendant ce temps, le patronat ? Il semble avoir opté pour une stratégie de la marmotte : mettre la tête dans le sable et attendre que ça passe.

RATP, SNCF : Les Intouchables de la Réforme ?

Imaginez un monde où tout le monde est égal devant la loi… sauf si vous conduisez un train ou un bus. C’est un peu le tableau que nous peignent les nouvelles négociations avec la SNCF et la RATP. Des dispositifs de retraite anticipée qui s’apparentent plus à une manoeuvre de Houdini qu’à une politique sérieuse de réforme. Tandis que Jean tout-le-monde doit trimer plus longtemps, certains chanceux peuvent tirer leur révérence sans trop de soucis, faisant de la réforme des retraites une sorte de passoire où seuls certains ont le privilège de s’échapper.

La Paix Sociale : À Quel Prix ?

Le gouvernement semble avoir trouvé la formule magique pour éviter les grèves : céder. Tout. Tout de suite. Et avec le sourire. La CGT, flairant l’occasion, a déjà prévu de mettre Paris sous cloche pendant les Jeux Olympiques avec un préavis de grève qui couvre toute la durée de l’événement. C’est le retour à l’époque des rois où on distribuait des terres pour garder les barons tranquilles. Sauf qu’ici, ce sont des jours de repos et des départs anticipés qui sont sur la table du festin.

Un Medef Spectateur ou Complice ?

Alors, le Medef dans tout ça ? Plutôt spectateur de cette comédie, ou complice silencieux ? Difficile de trancher. Ce qui est sûr, c’est que l’image du patronat en prend un coup. Que ce soit par manque de courage ou par stratégie délibérée, le silence de Patrick Martin et ses acolytes est aussi éloquent qu’un mime au milieu de Times Square. « Jusqu’où allons-nous abdiquer ? » se lamentent les chefs d’entreprise chez ETHIC. Bonne question.

Ce qu’il Reste à Faire

Pour ceux d’entre nous qui n’ont pas le luxe de négocier leur départ anticipé, il ne reste qu’à observer cette tragédie en plusieurs actes où les rôles principaux sont tenus par des fantômes de l’éthique et des silhouettes du courage. Peut-être est-il temps de rappeler à ces grands de ce monde que leur silence ne fait qu’alimenter la rancœur de ceux qui, tous les matins, doivent vraiment travailler plus, pour – espérons-le – gagner plus.

Alors, chers leaders, avant de prétendre parler au nom des entreprises et des travailleurs, assurez-vous de ne pas juste murmurer dans un théâtre vide. L’heure n’est plus au silence mais à la prise de parole. Et pour nous, simples spectateurs de cette farce, il reste l’espoir que quelqu’un, quelque part, finisse par couper le son de cette musique de mauvais goût. Et si ce quelqu’un c’est nous ? Eh bien, que le spectacle commence.

Thomas

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l’actu parisienne – culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼