par | 21 Oct 2024

Stellantis au Mondial de l’Auto : une polémique électrique autour des moteurs et des aides publiques

L’image restera dans les annales du Mondial de l’Auto : Franck Leblanc, furieux, entre dans le salon avec un costume de vache, prêt à en découdre avec Stellantis. Pourquoi ? Parce que, comme beaucoup d'autres propriétaires du fameux moteur 1.2L PureTech, il en a marre. Mais alors que ce moteur est à l’agonie, Stellantis, de son côté, demande tranquillement des aides de l’État pour développer et démocratiser ses voitures électriques. L’ironie est palpable.
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Un moteur en panne, mais une stratégie électrique

Pour bien comprendre l’ampleur du drame, il faut revenir sur ce qui a fait la gloire, puis la chute du moteur 1.2L PureTech. Lancé en 2013, ce petit moteur trois cylindres a équipé un bon nombre de véhicules chez Peugeot, Citroën, DS et Opel. Il a même été élu « moteur de l’année » à plusieurs reprises. Une belle histoire… jusqu’à ce que la réalité frappe : surconsommation d’huile, courroie défectueuse et des pannes à répétition. Des milliers de clients, comme Franck, se retrouvent avec des voitures cassées avant même d’atteindre les 100 000 km.

Et tandis que ces voitures tombent littéralement en morceaux, Stellantis prépare l’avenir. L’entreprise se repositionne vers l’électrique, bien décidée à surfer sur la vague verte. Mais voilà, malgré ses milliards de bénéfices, Stellantis fait comme tant d’autres géants de l’industrie : elle tend la main vers l’État pour demander des subventions. Oui, tu as bien lu. Ils veulent de l’aide pour développer des véhicules électriques abordables. Parce qu’apparemment, leurs moteurs thermiques qui explosent, ce n’est plus leur souci.

Quand tu te fais traire… jusqu’au dernier centime

C’est là que l’histoire devient particulièrement croustillante. Franck Leblanc, lui, a vu rouge. Ou plutôt noir et blanc, comme son costume de vache. Car pendant que Stellantis cherche à obtenir des aides pour son virage électrique, elle refuse toujours d’assumer pleinement ses responsabilités pour les moteurs défectueux. Oui, l’entreprise a bien proposé des garanties prolongées, mais celles-ci sont souvent conditionnées, et nombre de propriétaires se retrouvent à payer des réparations hors de prix. Bref, c’est l’équivalent de te faire traire par ton constructeur automobile. Et ce n’est pas Franck qui dira le contraire.

Stellantis, champion des aides mais sourd aux appels

Si Stellantis a le culot de demander de l’aide pour verdir sa production, c’est parce qu’elle sait que le gouvernement est prêt à mettre la main à la poche. Après tout, la transition énergétique est à la mode, et les subventions sont un levier facile pour booster l’industrie. Mais qu’en est-il de ceux qui ont déjà payé pour un moteur « démocratisé » qui, au final, ne fait que consommer plus d’huile que d’essence ? Pour eux, silence radio.

Franck Leblanc n’est qu’un exemple parmi des milliers. Depuis l’annonce des pannes du PureTech, plusieurs actions collectives ont été lancées à travers l’Europe, et les clients, furieux, ne comptent pas lâcher. Si Stellantis reçoit des milliards pour ses véhicules électriques, on peut légitimement se demander pourquoi elle ne trouve pas quelques centaines de millions pour compenser les propriétaires des moteurs défectueux. Apparemment, tout est question de priorités.

Franck et sa révolution électrique

Pour Franck, le combat ne fait que commencer. Sa vache, symbole d’une lutte pour la justice, a frappé fort au Mondial de l’Auto, mais la route est encore longue. Stellantis a peut-être son regard tourné vers l’avenir, mais Franck et ses compagnons de galère, eux, regardent toujours sous leur capot.

Parce que, que ce soit avec un moteur à explosion ou une batterie électrique, on ne change pas les fondamentaux : quand tu fais des promesses à tes clients, tu les tiens.

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l'actu parisienne - culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼