Ah, la vieillesse… cette promesse de tranquillité perturbée seulement par le tic-tac de l’horloge et, si vous avez de la chance, le ronronnement d’un chat sur vos genoux. À Sucy-en-Brie, un Ehpad sort du lot et prouve que vieillir peut aussi signifier garder près de soi ceux qui nous sont chers : nos animaux de compagnie. Oubliez l’image du vieux monsieur solitaire, ici, on vieillit entouré de poils et de miaulements. Et franchement, c’est plutôt cool.
L’Ehpad qui dit oui aux animaux
Pascal Champvert, un directeur qui semble avoir compris que la compagnie d’un animal n’a pas de prix, accueille dans son Ehpad des résidents de type particulier : des chiens et des chats. Une initiative légale mais tellement rare qu’elle mérite qu’on s’y attarde. Imaginez un peu le tableau : Robert qui discute stratégie de sieste avec Bobby, son chien, ou Jocelyne qui prend son service de promenade matinale au sérieux. Ici, chaque jour est une aventure commune entre humains et animaux.
Des résidents à quatre pattes qui changent la donne
Ce n’est pas un secret, le lien entre les personnes âgées et leurs animaux est aussi puissant que celui d’un pirate et son perroquet. Ils apportent joie, réconfort, et parfois même, un but. Dans cet Ehpad, on ne parle pas seulement d’accompagnement humain, mais aussi d’une thérapie à quatre pattes qui apaise, divertit et rapproche. C’est une histoire d’amour inconditionnelle, sans prise de tête, sauf peut-être pour savoir qui aura le dernier mot sur le choix du programme télé.
Le député LR des Hauts-de-Seine, Philippe Juvin, a récemment rendu visite à cet Ehpad pas comme les autres. Auteur d’un amendement de la loi « Bien vieillir » qui milite pour le droit d’accueillir son animal en Ehpad, Juvin semble avoir été touché par la cause. Et on peut le comprendre : abandonner son fidèle compagnon pour entrer en Ehpad, c’est un peu comme devoir choisir entre la peste et le choléra. Lui-même a été « choqué » par cette réalité. Et on le serait pour moins que ça.
Une communauté qui s’entraide et qui avance
L’idée d’assurer une ou deux visites annuelles d’un vétérinaire pour ces résidents à poils est en discussion, preuve que l’Ehpad de Sucy-en-Brie ne fait pas les choses à moitié. Et avec l’amendement de Juvin qui plane au-dessus de nos têtes comme une bonne étoile, on peut espérer voir naître d’autres initiatives du même type.
En fin de compte, cette histoire, c’est un peu comme une bouffée d’air frais dans un monde qui semble parfois oublier les liens qui nous unissent à nos compagnons non-humains. À Sucy-en-Brie, ils ont choisi de ne pas choisir entre bien vieillir et bien vivre. Après tout, pourquoi se priver de la joie que peut apporter un animal, même quand les années commencent à peser ? C’est peut-être ça, le secret d’une vieillesse heureuse : une patte de chat sur le cœur, et le sentiment que, finalement, on n’est jamais vraiment seul.