par | 18 Sep 2024

Pourquoi le ticket unique à 2,50 euros va nous faire détester le métro encore plus

Le 1er janvier 2025. Cette date te dit quelque chose ? Non, ce n'est pas la sortie du dernier Marvel ou la fin du monde prédite par des astrologues en manque de notoriété. C'est la date où prendre le métro à Paris va te coûter un bras et peut-être un peu de ton âme : 2,50 euros, le ticket à l'unité.
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Une réforme pour simplifier… ou pour nous racketter ?

Le gouvernement, avec son flair pour les grandes idées, nous sort la carte « simplification ». Ouais, parce que visiblement, acheter un carnet de tickets, c’était un casse-tête chinois. Maintenant, tout le monde, que tu sois en banlieue ou intra-muros, va payer le même prix pour se taper les transports. Mais soyons honnêtes : ce n’est pas nous, pauvres âmes en transit, qu’ils veulent vraiment aider. Ce qu’ils visent, c’est nos poches.

Valérie Pécresse, aka la patronne d’Ile-de-France Mobilités, s’enflamme avec des déclarations dignes d’un discours de campagne : « Un prix unique pour tous ! » Alléluia. Sauf que ce tarif « unique », ce n’est pas vraiment le même pour tout le monde. À Paris, tu casques plus qu’avant, merci bien. Mais si tu es exilé en banlieue, genre au fin fond du 93 ou du 95, là où le RER arrive quand bon lui semble, tu fais la fête. Ton ticket à 5 euros passe à 2,50 euros. Youpi.

Et l’autofinancement dans tout ça ?

Mais, attends une seconde… Comment ils vont se payer tout ce cirque ? Parce qu’en gros, ils vont perdre environ 30 millions d’euros avec cette « super » réforme. Valérie, encore elle, nous rassure en disant que tout sera « autofinancé ». Bien sûr, Valérie. C’est un peu comme quand tu te dis que tu vas économiser en arrêtant de commander sur Uber Eats, mais tu finis par dépenser le double chez Picard. Tu l’as autofinancé, mais à quel prix ?

Elle parie aussi sur une hausse de la fréquentation des transports entre 1 et 2 %. Ouais, peut-être. Mais est-ce que ça compensera vraiment les pertes ? Pas sûr. Le plus drôle, c’est qu’elle nous vend ce prix de 2,50 euros comme étant « socialement et économiquement acceptable ». Si c’était vraiment le cas, pourquoi ne pas l’avoir fixé à 2,80 euros, qui, selon ses propres dires, serait le prix d’équilibre ?

La gauche sort les griffes

Évidemment, la gauche n’a pas raté l’occasion de taper là où ça fait mal. Et franchement, on ne peut pas leur donner tort. Céline Malaisé, la boss du groupe de la gauche communiste et écologiste, n’est pas très emballée par cette idée. Normal, c’est un peu comme si on avait organisé une fête chez toi sans t’inviter, sans te demander ton avis et sans te filer un bout de gâteau. Elle dénonce un projet lancé « sans débat, sans information préalable et sans vote ». Sympa la démocratie, non ?

Et c’est là que la magie opère : on te fait passer une réforme comme un coup de génie, mais dans les coulisses, c’est un joyeux bordel. Entre nous, le ticket à 2,50 euros, c’est l’arbre qui cache la forêt. Derrière ça, on a encore des métros bondés, des retards à n’en plus finir et une qualité de service qui ne s’améliore pas des masses. Mais hey, au moins le tarif est simplifié, hein ?

Ce que ça veut vraiment dire pour nous

Cette réforme, c’est un peu comme les séries Netflix : au début, ça a l’air super, puis tu te rends compte que tu t’es fait avoir. En gros, si tu es un Parisien fauché ou juste quelqu’un qui aime dépenser moins pour galérer dans les transports, t’es foutu. Par contre, si t’habites loin, genre là où il n’y a même plus de feux rouges, tu es peut-être le grand gagnant. En tout cas, c’est ce qu’ils veulent te faire croire.

Alors voilà, 2,50 euros pour se sentir comme une sardine en boîte dans le métro parisien, c’est peut-être socialement « acceptable », mais je vais te dire un truc : ça commence à faire cher, la galère.

En janvier 2025, je vais repenser à ce fameux ticket à 2,50 euros… et je sais que je regretterai presque le temps où on payait 2,15 euros pour s’entasser comme des bestiaux. Mais au fond, le vrai problème, c’est pas tant le prix. C’est que dans ce pays, on te vend de la simplicité là où il n’y a que des complications.

lle : la liberté n’a pas de prix.

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l'actu parisienne - culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼