par | 3 Avr 2024

Le 93 défie l’État pour sauver son éducation

Dans un acte de défiance audacieux, douze maires de Seine-Saint-Denis unissent leurs forces contre l'État pour réclamer des mesures drastiques en faveur de l'éducation. Mettant en lumière les déficits criants du système éducatif dans le département, ces élus transcendent les clivages politiques pour se battre pour l'avenir de leurs jeunes.
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Ah, la Seine-Saint-Denis! Ce département, souvent mal aimé des médias traditionnels, vient de balancer une bombe dans le jardin soigneusement entretenu de l’État français. Et cette fois, ce n’est pas pour un fait divers croustillant mais pour une cause qui mérite bien plus que notre attention éphémère : l’éducation de nos mômes.

Un front uni pour l’éducation

Douze maires du 93, dans une rare démonstration de solidarité transpartisane, ont décidé de sortir les griffes face à l’État. Socialistes, écologistes, communistes, ils ont tous signé un arrêté de mise en demeure pour exiger – oui, exiger – un plan d’urgence pour l’éducation dans leur département. Ça, mes amis, c’est ce qu’on appelle mettre ses différences de côté pour la bonne cause.

Et qu’est-ce qu’ils demandent exactement? Rien de moins que la fin du désastre éducatif en cours dans le 93. Entre les 15 % d’heures de cours perdus faute de profs et le manque abyssal de 2 500 AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap, pour ceux qui n’ont pas le jargon), on peut dire que la coupe est pleine. Mais ces maires ne se contentent pas de pointer du doigt; ils ont aussi leur petite liste de courses: plus de profs, plus de remplaçants, plus de psychologues scolaires, plus de spécialistes… Bref, plus de tout!

La dignité des élèves en jeu

Au-delà des chiffres et des demandes, ce qui est en jeu ici, c’est la dignité des élèves. Oui, vous avez bien lu, leur dignité. Parce que se retrouver dans une classe surchargée, sans le soutien nécessaire en cas de handicap, ou pire, sans cours du tout, c’est un peu comme se battre à mains nues contre Goliath. Sauf que là, David est en CP et il a perdu sa fronde.

Une astreinte qui pique

Et le meilleur pour la fin: si l’État ne bouge pas ses fesses rapidement, il devra casquer 500 euros par jour de retard. Une pénalité qui, espérons-le, fera un peu plus mal que les traditionnelles tapes sur les doigts.

Donc, chapeau bas, messieurs-dames les maires du 93! Votre initiative pourrait bien être le coup de pied dans la fourmilière dont avait besoin le système éducatif français. Et qui sait? Peut-être que ce geste audacieux inspirera d’autres collectivités à réclamer leur part du gâteau éducatif.

Car au final, l’éducation n’est pas seulement une question de budget ou de logistique. C’est une question de respect et d’égalité des chances pour tous les enfants, quelle que soit leur adresse. Et sur ce coup-là, la Seine-Saint-Denis vient de montrer qu’elle n’est pas prête à être reléguée au rang de simple note de bas de page dans le grand livre de l’éducation nationale. Alors, messieurs-dames de l’État, à quand la riposte?

Anciennement avec le Daily Mail, je suis maintenant une voix parisienne chez « À nous Paris ». Découvrez avec moi les dernière actus de la capitale ! ✍🏼