par | 22 Jan 2025

La France, reine des selfies et du camembert : 100 millions de touristes en 2024

C’est officiel : la France a encore fait péter les compteurs. En 2024, notre pays a accueilli plus de 100 millions de visiteurs internationaux. Une performance qui nous couronne reine des destinations touristiques mondiales, loin devant l’Espagne, l’Italie et leur pizza surgelée. Mais derrière les chiffres, que dit vraiment ce succès éclatant de notre société, de notre culture et de nos paradoxes ? Spoiler : tout n’est pas rose sous les néons de la Tour Eiffel.
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Paris, capitale des clichés et des files d’attente

Le premier réflexe de nos chers visiteurs : Paris. La ville lumière, avec ses ruelles pavées, ses cafés où le serveur a l’air de vous faire une faveur en vous apportant un café crème, et bien sûr, la Tour Eiffel, où 3 heures de queue mènent à une vue… obstruée par les barreaux métalliques de Dame Ferraille.

Mais il faut l’avouer, Paris sait jouer la carte du glamour. Entre une balade sur les quais de Seine et une photo avec le Sacré-Cœur en arrière-plan, les touristes repartent avec l’impression d’avoir vécu dans un film de Woody Allen – sans les polémiques, bien sûr.

Cela dit, le reste de la France ne manque pas de punch non plus. Bordeaux, ses vins et son snobisme assumé. Lyon, capitale de la gastronomie et des bouchons où les tripes sont reines. La Côte d’Azur, où le soleil et les yachts font oublier les prix absurdes du moindre pastis.

Une machine à cash… mais à quel prix ?

Soyons francs : le tourisme, c’est du gros business. En 2024, il a rapporté des milliards à l’économie française, remplissant les caisses d’un État qui en a bien besoin. Chaque selfie devant Notre-Dame ou chaque bouteille de Bordeaux achetée contribue à cette immense manne financière.

Mais à quel coût pour les locaux ? Les Parisiens fuient leurs quartiers transformés en cartes postales, les habitants de la Provence se battent contre des hordes de touristes en quête de lavande, et les plages corses se transforment en stations balnéaires surpeuplées. Entre overtourism et gentrification, certains villages historiques deviennent des décors où la vraie vie disparaît sous les boutiques de souvenirs en plastique.

Et ne parlons même pas de l’impact écologique. Ces 100 millions de visiteurs ne viennent pas en charrette. Avions, cars, croisières… Autant de moyens de transport qui laissent une empreinte carbone digne de Godzilla.

Une France fantasmée, mais à réinventer

Ce succès touristique repose aussi sur un mythe : celui de la France éternelle. Les touristes viennent pour le béret, la baguette, et l’amour courtois. Ils imaginent un pays figé dans une époque où Jean-Paul Sartre fumait des clopes au Flore pendant qu’Édith Piaf chantait sous les lampadaires.

En réalité, la France a changé. Les kebabs ont remplacé les cassoulets dans les cœurs (et les estomacs), la diversité de nos villes est notre plus grande richesse, et la culture ne se limite plus aux musées poussiéreux. Il est temps d’abandonner les clichés pour montrer au monde une France vivante, créative, moderne, mais toujours ancrée dans son histoire.

Restez chez vous… ou venez autrement

Soyons clairs : on ne va pas arrêter les touristes de venir. Mais peut-être pourrait-on revoir notre manière de les accueillir. Des quotas, des taxes vertes, ou même des campagnes de sensibilisation pour éviter les comportements absurdes (non, on ne monte pas sur les statues pour des selfies)… Il y a des pistes pour préserver nos joyaux tout en continuant de briller sur la scène mondiale.

Parce qu’au fond, la France, c’est ça : un mélange d’élégance et de chaos. Une baguette dans une main, une grève dans l’autre. Et c’est bien pour ça que le monde entier veut y goûter. Mais si on veut que ce succès dure, il va falloir le penser autrement. Sinon, Paris ne sera plus une fête, mais un simple spectacle surchargé.

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l'actu parisienne - culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼