par | 24 Mai 2024

JO 2024 : les propriétaires qui comptaient louer leur bien au prix fort déchantent

Alors que Paris se prépare à accueillir les JO 2024, les propriétaires qui comptaient sur Airbnb pour faire fortune tombent de haut. Entre annonces en hausse et prix en chute libre, leurs espoirs se heurtent à la réalité d'un marché saturé. Découvrez les témoignages de ceux qui déchantent.
Temps de lecture : 3 minutes

Paris 2024 : quand le rêve Airbnb tourne au cauchemar

Alors que Paris se prépare à accueillir le monde entier pour les Jeux Olympiques de 2024, la ville Lumière est en pleine effervescence. Entre les préparatifs grandioses, les annonces incessantes et les prévisions apocalyptiques sur la circulation, il y a un autre secteur qui espérait se frotter les mains : les propriétaires de biens à louer sur Airbnb. Mais spoiler alert, ça sent la grosse désillusion.

L’euphorie d’Airbnb, la gueule de bois des propriétaires

Dès l’annonce des JO, les propriétaires parisiens se sont vus déjà riches. Imaginez, des milliers de touristes prêts à débourser des fortunes pour avoir un toit pendant cette période dorée. Les prix des nuitées se sont envolés plus vite qu’un saut de Pierre Vaultier, atteignant des sommets à faire pâlir le prix de l’immobilier à Tokyo. 1 000 euros la nuit ? Même dans tes rêves les plus fous, Paris.

Prenons Marie, par exemple. Avec son appart de 57 m² dans le 11e, refait à neuf et prêt à accueillir quatre personnes, elle se voyait déjà faire sauter le champagne. Sauf que trois mois plus tard, son annonce sur Airbnb fait le silence radio. Même après avoir joué la carte de la « raisonnabilité » en augmentant son prix de seulement 20 %, elle n’a toujours pas trouvé preneur. Marie commence à se demander si elle doit brader son appart comme un t-shirt en soldes chez H&M.

Le syndrome de la concurrence féroce

Mélanie et Thibault, eux, y croyaient dur comme fer. Ils ont quitté leur douillet deux pièces dans le 13e, tout près de l’Arena Bercy, pour retourner chez leurs parents. Leur but ? Louer leur appart pendant les JO et encaisser un joli pactole. Mais la réalité est souvent plus cruelle que nos rêves. À 350 euros la nuit, ils espéraient attirer les foules. Rien. Nada. Silence total. Descendre à 200 euros la nuit ? Ça commence à ressembler à une mauvaise blague.

Et il n’y a pas que Mélanie et Thibault qui déchantent. Florent et Mélanie (encore une autre Mélanie, on dirait que ce prénom attire les galères), eux, ont réussi à louer leur 45 m² quelques nuits à 300 euros l’an dernier. Encouragés par cette petite victoire, ils ont augmenté leur tarif à 500 euros la nuit. Mais surprise, surprise, depuis quelques semaines, les demandes se font aussi rares qu’un panda dans le métro parisien.

Airbnb : de l’or au plomb en quelques mois

Selon le baromètre mensuel Lycaon pour Le Parisien, le nombre d’annonces sur les plateformes de location explose, dépassant les 11 500 logements en mai. Et si tu pensais que la loi de l’offre et la demande était juste une théorie de prof d’économie, détrompe-toi. Le prix moyen de la nuitée a chuté de 13 % en un mois, atteignant « seulement » 886 euros. On pourrait presque en rire si ce n’était pas si triste.

Les propriétaires parisiens découvrent la dure réalité : la concurrence est rude. Avec des milliers de nouveaux logements sur Airbnb, se démarquer devient aussi compliqué que de trouver un kebab ouvert à 3 heures du matin en semaine. Les touristes ont l’embarras du choix, et les prix, eux, dégringolent comme des athlètes sans entraînement.

Les parisiens pris au piège de leur propre jeu

Les JO, cette période supposée bénie, se transforme en cauchemar logistique et financier pour beaucoup de parisiens. Ceux qui espéraient toucher le jackpot doivent maintenant revoir leurs attentes à la baisse. La folie des grandeurs se transforme en crise de panique. Les rêves de fortune facile sont balayés par la dure réalité d’un marché saturé et imprévisible.

C’est peut-être là une leçon pour nous tous. L’idée que l’on peut tout monétiser, même nos logements, a des limites. Les JO 2024 nous rappellent cruellement que parfois, la réalité ne suit pas le scénario prévu. Les paris immobiliers à la Airbnb peuvent se révéler aussi volatils que des actions en bourse. Parfois, mieux vaut ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué.

Alors, si tu prévoyais de mettre ton appart en location pour les JO, peut-être est-il temps de reconsidérer. Et si tu es touriste, c’est le moment de faire de bonnes affaires. Parce qu’au final, Paris reste Paris, et les rêves, même déçus, ont toujours leur charme.

Thomas

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l’actu parisienne – culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼