Alerte à la moisissure et invasion de cafards !
Non, ce n’est pas le pitch d’un film d’horreur mais la triste réalité des résidences universitaires du CROUS. Les policiers, fraîchement installés dans ces logements dans le cadre des Jeux Olympiques, ont eu droit à une immersion totale dans la vie étudiante.
Spoiler : ils n’ont pas aimé.
Les étudiants et la police : unis contre le CROUS ?
C’est le genre de scénario qu’on aurait pu imaginer pour une sitcom improbable. Des policiers découvrent avec force étonnement et stupéfaction l’envers du décor des résidences universitaires. Ces logements, réquisitionnés pour loger les forces de l’ordre durant les préparatifs des Jeux Olympiques, se sont révélés être un cauchemar pour les nouveaux arrivants en uniforme.
Moisissures, crottes de souris, cafards… home sweet home !
Quand les forces de l’ordre découvrent l’insalubrité
Rapidement, le syndicat de police Un1té s’est manifesté sur les réseaux sociaux pour dénoncer « des conditions d’hébergement inacceptables » à la résidence des Poissonniers, dans le 18e arrondissement de Paris. Vidéos à l’appui, ils ont exposé les images dignes d’un cauchemar domestique. Et qui donnent la nausée.
Le 13 juillet, les tweets indignés des policiers ont eu un effet quasi immédiat. Une délégation de l’unité de coordination des grands évènements s’est rendue sur place. Résultat ? Des équipes de ménage, des désinfections express et des plombiers rappliquant aussi vite que l’éclair. Et pour couronner le tout, des options de relogement en grande couronne pour ceux qui le souhaitent. Un dénouement digne d’un épisode de « Dirty Jobs ».
Deux poids, deux mesures : étudiants vs policiers
Cette réactivité fulgurante a fait grincer des dents dans la communauté estudiantine. Pour eux, c’est comme regarder quelqu’un décrocher le gros lot à la loterie alors qu’ils tentent de gratter un ticket perdant depuis des années. « C’est inacceptable que quand c’est des policiers ? » ironise un étudiant. En effet, les plaintes des étudiants sur les conditions déplorables des logements CROUS sont aussi anciennes que récurrentes.
Les étudiants dénoncent depuis des lustres les mêmes problèmes : humidité, nuisibles, mauvaise insonorisation, saleté, absence de chauffage… la situation est si grave qu’une enquête de l’Union étudiante a révélé que plus d’un étudiant sur deux est mal logé en France. C’est bien la même France qui accueille bientôt les Jeux Olympiques.
L’étudiant, ce héros méconnu
Alors que les policiers obtiennent gain de cause en quelques tweets, les étudiants se battent depuis des années contre leurs conditions de vie déplorables. Cette situation où les forces de l’ordre sont entendues et secourues en un temps record tandis que les étudiants continuent de vivre dans des taudis a de quoi faire penser à une mauvaise blague.
Rappelez-vous l’année dernière, quand le gouvernement promettait la rénovation de 12 000 logements étudiants vétustes d’ici à 2027. À cette époque, la création de 35 000 nouveaux logements « abordables » avait aussi été annoncée. Des annonces, certes, mais sur le terrain, les étudiants continuent de jongler avec les conditions de vie dignes d’un roman de Zola.
Chers étudiants, vous n’êtes plus seuls à vous plaindre de l’insalubrité de vos logements. Désormais, vous avez des alliés inattendus dans cette lutte : les policiers. Et peut-être, grâce à eux, votre combat pour des conditions de vie décentes trouvera enfin un écho. En attendant, tenez bon et gardez vos sprays anti-cafards à portée de main.