par | 8 Juil 2024

La crise immobilière frappe Paris : un trou de 100 millions dans les finances de la Mairie

Paris saigne sous le coup d'une crise immobilière, avec un trou de 100 millions dans ses recettes. La Mairie d'Anne Hidalgo, déjà malmenée, navigue en eaux troubles, tentant de maintenir à flot une capitale en pleine tourmente budgétaire.
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La Mairie de Paris est en crise, et cette fois, c’est l’immobilier qui joue les trouble-fête. Alors que la Ville Lumière tente de jongler avec un budget déjà malmené, la chute libre des recettes liées au secteur immobilier vient de porter un coup fatal. On parle d’un trou de 100 millions d’euros. Oui, vous avez bien lu. On vous explique pourquoi tout cela sent le sapin.

Des promesses en l’air

Souvenez-vous, fin 2023, la Mairie de Paris avait déjà encaissé un coup dur avec une perte de près de 300 millions d’euros en droits de mutation à titre onéreux (DMTO). Ces fameux « frais de notaire » étaient tombés à 1,45 milliard d’euros, un chiffre vertigineux quand on sait qu’ils constituent une part non négligeable des 6 milliards de recettes fiscales de la capitale. Et là, boum, rebelote! Paul Simondon, adjoint à la maire, nous sort en plein point presse que la crise immobilière continue de faire des ravages.

Prévisible et pourtant…

Cette baisse de 100 millions, certains la voyaient venir gros comme une maison (ou une péniche, pour rester local). La sénatrice Marie-Claire Carrère-Gée nous rappelle que ce n’était pas de la science-fiction de prévoir un tel effondrement en décembre. Elle accuse même l’exécutif d’Anne Hidalgo d’avoir creusé l’écart entre recettes et dépenses avec 86 millions d’euros de dépenses supplémentaires de fonctionnement. Autant dire que ça sent le sapin.

Les JO, cette fausse excuse

Paul Simondon a tenu à préciser que parmi les 86 millions d’euros de nouvelles dépenses, rien n’était lié aux Jeux Olympiques. Si vous pensiez que Paris 2024 était l’excuse toute trouvée, c’est raté. On nous parle plutôt de réparations comme celles du pont de Sully, endommagé par une péniche en janvier, qui ont coûté 6 millions d’euros. Une broutille à l’échelle du budget de fonctionnement de 10,1 milliards d’euros, mais chaque goutte fait déborder le vase.

Le Grand Paris, et après?

Avec cette hémorragie financière, c’est tout le visage du Grand Paris post-JO qui est en question. On nous avait vendu du rêve avec des projets grandioses pour transformer la ville. Mais avec une telle saignée dans les recettes, il va falloir revoir les plans à la baisse. La députée MoDem Maud Gatel accuse l’exécutif de mensonge par omission dans ses prévisions budgétaires, laissant planer une ombre d’insincérité.

Paris, un Titanic fiscal?

Pour ceux qui espéraient voir Paris s’élever au rang de métropole modèle, c’est le désenchantement. La Ville peut encore compter sur 385 millions d’euros d’épargne brute, mais soyons honnêtes, c’est une goutte d’eau dans un océan de dettes. On peut toujours espérer des miracles, mais les chiffres ne mentent pas. La situation est critique, et les solutions se font rares.

Paris, jadis synonyme de grandeur et d’éclat, se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. Entre une gestion budgétaire hasardeuse et des promesses de réformes qui tombent à l’eau, la capitale est en mode survie. Et pendant que les ponts s’écroulent et les péniches coulent, nous, les Parisiens, sommes les témoins impuissants de cette dégringolade.

Alors, la prochaine fois que vous passerez devant l’Hôtel de Ville illuminé, rappelez-vous que derrière ces lumières scintillantes se cache une réalité beaucoup moins glamour. Paris, la belle endormie, pourrait bien avoir besoin d’un sérieux coup de fouet pour se réveiller. Et nous, on sera là pour voir si la Mairie trouve enfin la recette miracle pour éviter le naufrage. Parce que pour l’instant, ça flotte à peine.


Et voilà, Paris, notre chère capitale, continue de naviguer en eaux troubles. La gestion de cette crise immobilière est une énième démonstration des défis titanesques que nos élus doivent affronter. Mais il est peut-être temps qu’ils cessent de rêver en grand et commencent à faire preuve de pragmatisme. Parce qu’au final, ce sont toujours les mêmes qui paient les pots cassés. Nous.

Thomas

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l’actu parisienne – culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼