par | 17 Avr 2024

Paris en guerre contre les logements fantômes : Entre nécessité sociale et frictions capitalistes

Face à une crise du logement exacerbée, l'adjoint au maire de Paris, Emmanuel Grégoire, propose de réquisitionner les logements vacants. Un plan audacieux qui soulève de vives discussions : nécessaire coup de pouce pour les nécessiteux ou entorse à la liberté de propriété ?
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Ah, Paris ! Ville de lumières, de l’amour… et apparemment, de logements désespérément vides. Dans le dernier coup d’éclat municipal, l’adjoint au maire, Emmanuel Grégoire, nous lance un pavé dans la mare avec une idée qui ferait trembler les murs de la Bourse : réquisitionner les appartements inoccupés. Pas de demi-mesure, le mec y va franco !

Un cri du cœur contre des portes closes

La capitale française se retrouve asphyxiée par une crise du logement qui ne fait qu’empirer. Imaginez : un cinquième des appartements de Paris se la coulent douce, sans âme qui vive à l’intérieur. C’est ce que révèle une étude de l’Atelier parisien d’urbanisme, et franchement, ça fout les boules.

Mais avant de défoncer la porte à coups de bélier, petit point technique : sur ce fameux 19% d’inoccupés, seulement 9% sont vraiment vacants. Le reste ? Des résidences secondaires, ces petits nids douillets pour escapades parisiennes en mode VIP. Pourtant, c’est pas les touristes qu’on manque, mais bien des toits pour les habitants à l’année !

La solution de Grégoire : « On prend tout ! »

Grégoire, dans un élan qui frôle le lyrisme politique, propose donc que les villes en zones tendues aient le pouvoir de mettre la main sur ces logements vacants. Et il ne parle pas de petites réquisitions timides, mais d’un vrai coup de force administratif, histoire de remettre les clés dans les mains de ceux qui en ont vraiment besoin.

L’idée, c’est pas juste de piquer des appartements, mais de réveiller un peu ceux qui, avec leurs gros portefeuilles, jouent les Picsou de l’immobilier. Et pour donner encore plus de poids à son plan, il envisage de lourdes taxes sur les résidences secondaires. Ça, pour sûr, ça devrait les faire sortir de leur torpeur.

Une leçon de Wallonie

Faut dire que l’idée n’est pas tombée du ciel. Nos voisins belges en Wallonie ont déjà joué avec les données de consommation pour traquer les logements peu ou pas utilisés. Ça donne à réfléchir : si ça marche chez eux, pourquoi pas ici ?

Réalisme ou coup de bluff ?

Mais soyons honnêtes, il y a de quoi être sceptique. On a déjà des lois pour ça, et elles prennent la poussière dans un coin du code de la construction. La proposition de Grégoire, c’est peut-être plus un coup de pression, un genre de rappel à l’ordre pour ces proprios qui pensent que Paris est leur petit Monopoly personnel.

Alors, révolution ou pétard mouillé ?

Paris se retrouve à un carrefour. D’un côté, l’urgence sociale qui crie au scandale face à des logements vides scandaleusement nombreux. De l’autre, les défenseurs du sacro-saint marché libre qui voient dans chaque tentative de régulation une attaque personnelle.

Ce qu’on peut dire, c’est que la proposition de Grégoire a le mérite de secouer le cocotier. Reste à voir si ça va donner des noix de coco ou juste un mal de crâne à ceux qui rêvent d’un peu plus d’équité. Dans tous les cas, Paris ne sera plus jamais la même. Et toi, t’en penses quoi ? Revolutionnaire ou juste un bon coup de pub ?

Thomas

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l’actu parisienne – culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼