Ça pue le rat mort ou quoi?
Les stations en question sont Belleville, Jaurès, et Oberkampf. Évidemment, ce ne sont pas les stations les plus glamour de Paris, mais elles s’avèrent être les plus polluées. Génial pour les 31 autres stations qui se frottent les mains avec des niveaux de « pollution moyenne » et les 10 chanceuses qui ont des niveaux « faibles ». On ne sait pas comment ils ont calculé ça, mais on suppose qu’ils ont des diplômes qui parlent à leur place.
Merci, Sherlock!
L’étude rendue public lundi dernier est loin de rassurer les usagers quotidiens de ces transports en commun. 44 stations de métro et de RER ont ainsi été sondées, pour nous donner une petite carte que Holmes ne renierait pas. Mais le hic, c’est que certaines de ces mesures datent d’il y a six ans. Autant dire qu’elles se sont pris tout leur temps pour déterrer ces données. Ce n’est pas comme si on respirait ces particules fines quotidiennement, non?
Un coup de balai sous le tapis
Mais attendez un instant, respirez un grand coup (si vous le pouvez toujours), la belle RATP a une solution! Ah, l’esprit français, toujours à la pointe de l’innovation! Que planifient-ils donc pour éradiquer cette pollution? De nouveaux ventilateurs! Quelle brillante idée! Pourquoi n’y avons-nous pas pensé plus tôt! Des purificateurs d’air sont aussi au programme. Et si ça ne fonctionne pas on installe des filtres à café sur les bouches d’aération ou quoi?
Et la RATP alors?
Quant à la RATP, ils ont clairement indiqué que l’ensemble de leurs données a été fourni à Airparif pour l’élaboration de cette fameuse carte. Trempant dans la même soupe, ils veulent nous faire croire que ces résultats « ne reflètent pas l’exposition réelle des voyageurs ». Ok, cool, c’est comme te dire que ton café n’est pas vraiment brûlant quand tu te brûles la langue dessus.
En bref, chers lecteurs, c’est la saga de l’air vicié du métro. On sait tous que le métro sent mauvais, mais apparemment, c’est encore pire que ça en a l’air. A croire que respirer à Paris devient un sport de combat. En attendant un miracle d’ici 2024, munissez-vous d’un masque (Pas comme si on ne les portait pas déjà pendant deux ans) et priez pour qu’à la prochaine station, vous n’aspiriez pas plus de toxines que d’air frais. A moins que vous ne préfériez tester vos poumons à l’épreuve du feu. Au final, est-ce que Paris vaut vraiment le coup de risquer une bronchite? A vous de juger. Moi je vais prendre ma bicyclette.