par | 15 Mai 2024

Au revoir, Bernard Pivot : L’adieu d’une légende des lettres Françaises

Les obsèques de Bernard Pivot ont réuni famille, amis et admirateurs à Quincié-en-Beaujolais. Un adieu émouvant au grand homme de lettres, avec des hommages marquants de Brigitte Macron et des figures du monde littéraire.
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Paris a fait ses adieux à une icône culturelle cette semaine. Bernard Pivot, le colosse littéraire, dont l’esprit a nourri des générations de boulimiques de la lecture, nous a quittés. L’homme derrière Apostrophes, qui a transformé le salon de chaque Français en une salle de classe nocturne animée par le débat littéraire, a tiré sa révérence, laissant derrière lui un paysage culturel profondément marqué par son passage.

Un Adieu qui Ressemble à un Festival Littéraire

Les obsèques de Pivot, tenues dans la discrète commune de Quincié-en-Beaujolais, ont ressemblé moins à un sombre rassemblement qu’à une célébration de la vie d’un homme qui a vécu passionnément par et pour les mots. Brigitte Macron, la première dame française, était là, impeccable dans son deuil discret, rendant hommage à celui qui a armé tant de Français avec le bouclier de la culture.

Les rues de Quincié-en-Beaujolais, d’ordinaire tranquilles, ont vibré au rythme des anecdotes et des lectures, des fragments de mémoire de cet homme qui fut à la fois un pilier de la télévision française et un conseiller municipal dévoué de cette même commune. C’était là, entre les murs de cette petite ville liée à la vigne et au vin, que Bernard Pivot a choisi de se retirer du monde, fidèle à ses racines et à ses passions.

Les Hommages : Entre Émotion et Littérature

Cécile Pivot, sa fille, a pris la parole avec une émotion palpable pour partager ses derniers moments avec son père. Elle parle d’un homme dont la curiosité était insatiable, qui même dans ses derniers jours, partageait des critiques de livres, continuant à enseigner et à apprendre. Sa dernière lecture ? L’origine des larmes de Jean-Paul Dubois. Comme un symbole, Pivot s’est éteint en méditant sur la nature des émotions humaines, sujet éternel et inépuisable de la littérature.

Mais l’adieu n’était pas seulement familial. L’Académie Goncourt, dont Pivot fut un membre influent, a rendu un hommage vibrant à celui qu’ils considéraient comme un frère. Ils ont salué sa capacité à marier érudition et accessibilité, son don pour la camaraderie autant que pour la critique acérée.

Le Verdict de la Foule : Une Perte Immesurable

À travers les rues, les discussions s’animaient autour de son héritage. De Dicos d’or à Double Je, Bernard Pivot a fait de la culture un sport national, quelque chose que l’on partage, que l’on défend, que l’on célèbre. Il a démocratisé le savoir, l’a rendu sexy, presque rock’n’roll. Les jeunes aujourd’hui, qui n’ont peut-être jamais vu un épisode d’Apostrophes en direct, connaissent son influence à travers les réseaux sociaux où ses citations et ses interviews continuent de circuler, de provoquer le rire ou la réflexion.

L’engouement autour de sa mort et l’affluence à ses obsèques témoignent de l’impact de Pivot. Ce n’était pas seulement un homme de télévision ou un critique littéraire. C’était un homme qui a façonné la façon dont la France voit, lit et parle de livres. Sa disparition marque la fin d’une époque, celle des grands passeurs culturels.

En ce jour de deuil, la France ne pleure pas seulement un érudit ; elle pleure un ami, un enseignant, un conteur qui a su, chaque semaine, captiver un pays entier par la seule force de sa passion pour les mots. Bernard Pivot, vous nous manquerez, et vos livres, tout comme vos mots, resteront, espérons-le, à jamais parmi nous, passant de main en main, de génération en génération, perpétuant l’amour des lettres que vous avez si bien su cultiver.

Anciennement avec le Daily Mail, je suis maintenant une voix parisienne chez « À nous Paris ». Découvrez avec moi les dernière actus de la capitale ! ✍🏼