par | 17 Fév 2025

Bafta 2025 : Polémique, Prestige et Révélations Cinéma

Dans un London nocturne, entre éclats de rire et sifflements critiques, la cérémonie BAFTA de 2025 a fait vibrer la planète cinéphile.
Temps de lecture : 3 minutes

Un soir d’extravagance et de controverses

Le 16 février 2025 restera gravé dans les annales du cinéma, pas seulement pour ses récompenses de prestige mais surtout pour l’effervescence générée par le film Emilia Perez de Jacques Audiard. Aux BAFTA, cette œuvre a raflé le prix du meilleur film en langue non anglaise, malgré une controverse qui aurait pu entacher sa victoire. Ce n’est pas tous les jours que le glamour de la cérémonie se mêle à une histoire de tweets douteux et de polémiques sur l’engagement des artistes. Imaginez un instant : alors que l’ambiance londonienne se voulait festive et raffinée, l’ombre d’anciens propos racistes et islamophobes émanant de Karla Sofía Gascón vient assombrir la célébration. Un véritable cocktail explosif, digne des meilleurs scénarios hollywoodiens, non ?

La facture du succès et l’énigme d’Emilia Perez

La prestation de Jacques Audiard n’est pas passée inaperçue. Le film, salué tant à Cannes qu’aux Golden Globes, a su imposer son style à la fois gore et féministe, oscillant entre la comédie musicale et un récit brutal sur la transition de genre d’un narcotrafiquant mexicain. Sans compter l’usage controversé de l’intelligence artificielle pour améliorer la voix de son actrice, un procédé qui rappelle étrangement les méthodes de son rival The Brutalist. Dans une industrie en perpétuelle mutation, ce mélange d’innovation et de tradition fait le sel du cinéma moderne. C’est à la fois fascinant et… franchement dérangeant.

Des récompenses qui dérangent et enchantent

Alors que Emilia Perez se voit couronnée malgré la tempête médiatique, c’est Zoe Saldana qui s’impose en raflant le prix de la meilleure actrice dans un second rôle pour son interprétation d’une avocate. Sa dédicace émouvante à son neveu trans témoigne d’un engagement sincère envers la communauté LGBTQ. En parallèle, la soirée a été marquée par d’autres surprises, comme le triomphe du film allemand Conclave en décrochant le trophée du meilleur film, ou encore la performance d’Adrien Brody qui, dans The Brutalist, a incarné un architecte survivant de la Shoah avec une intensité redoutable. À noter, l’apparition de figures emblématiques telles que Timothée Chalamet, Cynthia Erivo, et même le surprenant duo Timothée Chalamet-Kylie Jenner qui ont apporté leur grain de folie à cette soirée déjà haute en couleurs.

L’envers du décor et mon regard incisif

Franchement, ce mélange de récompenses et de controverses est la parfaite illustration d’un cinéma qui se veut à la fois disruptif et résolument moderne. Jacques Audiard, par son choix de mettre en lumière un film aux prises avec ses démons, démontre qu’il n’a pas peur de flirter avec les limites de la bienséance. Pour ma part, j’adore l’ironie de voir le prestige des BAFTA se mêler à des scandales d’antan. C’est du cinéma avec du caractère, de l’audace et un zeste d’irrévérence que j’affectionne particulièrement. Et puis, avouons-le, ce genre de soirée, où l’on peut applaudir un succès tout en râlant contre des dérives du passé, est un véritable régal pour les amateurs d’authenticité.

L’expérience qui marque

Ce rendez-vous cinématographique, riche en rebondissements et en émotions, prouve que même au cœur de l’effervescence des grandes cérémonies, il est possible de faire le tri entre le glamour et la polémique. Pour moi, il s’agit d’un moment phare, un concentré de modernité et d’audace qui invite à repenser le paysage cinématographique actuel. Si vous avez l’occasion d’assister à l’une de ces manifestations, préparez-vous à vivre une expérience unique, à la fois exaltante et dérangeante, un véritable miroir de notre époque.

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l'actu parisienne - culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼