Imagine-toi, assis·e dans un resto à Montreuil, prêt·e à déguster un couscous qui t’a coûté une petite fortune. Ce que tu ne sais pas, c’est que ton assiette pourrait bien contenir plus que des légumes croquants et des grains de semoule parfaitement cuits. Bienvenue au Mahjbi, le dernier resto en date à se faire claquer la porte au nez par la préfecture pour manque d’hygiène.
Un cocktail de bactéries en guise d’entrée
Mardi 20 août 2024, les agents de la direction départementale de la protection des populations débarquent au Mahjbi, un resto populaire situé rue de Paris à Montreuil. Ce qu’ils trouvent ? Rien de moins qu’un vrai festival de manquements aux règles d’hygiène. On parle d’absence d’hygiène manuelle, y compris après un passage aux toilettes. Oui, tu as bien lu. On te laisse imaginer ce qui peut arriver quand le chef enchaîne cuisine et petits besoins sans passer par la case savon.
Et comme si ce n’était pas suffisant, le nettoyage des locaux et des équipements est qualifié de « très insuffisant ». À ce stade, on se demande si le mot « nettoyage » ne figurait pas simplement dans le dictionnaire de l’établissement, coincé entre « negligence » et « nonchalance ».
Quand la cuisine devient un champ de bataille bactérien
Mais le Mahjbi ne s’est pas arrêté là. Les autorités ont également noté une absence totale de maîtrise des températures, ce qui a fait craindre une Toxi Infection Alimentaire Collective (TIAC pour les intimes). En gros, c’est comme si le frigo décidait d’aller en grève en plein été, laissant les aliments se transformer en bombes à retardement. Bonjour le risque d’intoxication alimentaire, et on ne parle pas ici d’un petit mal de ventre, mais bien d’une vraie catastrophe sanitaire en devenir.
La présence de bactéries fécales a été la cerise sur ce gâteau (qu’on ne recommande vraiment pas). Pour ceux qui ne sont pas familiers avec le jargon de la gastro-entérologie, ça signifie qu’il y avait des traces de matières fécales là où il y aurait dû y avoir de la nourriture. Autant dire qu’entre la soupe et les crottes, il y a un monde que personne n’a envie de franchir.
La justice des casseroles sales
Résultat ? La préfecture a pris la seule décision raisonnable : fermeture administrative immédiate. Parce que soyons clairs, un resto qui joue à la roulette russe avec la santé de ses clients mérite au moins de faire une pause pour se remettre les idées en place.
Le Mahjbi devra revoir de fond en comble son concept de l’hygiène avant de pouvoir rouvrir ses portes. En attendant, les clients habitués devront trouver un autre endroit pour se rassasier, en espérant que le prochain couscous ne vienne pas avec un supplément salmonelle.
Une piqûre de rappel : l’hygiène, c’est pas juste pour faire joli
Ce qui est arrivé au Mahjbi n’est malheureusement pas un cas isolé. C’est un rappel brutal que dans le monde de la restauration, l’hygiène ne doit jamais être optionnelle. Si tu tiens un restaurant et que tu penses pouvoir économiser sur le savon et les produits d’entretien, attends-toi à recevoir une petite visite surprise des autorités. Et crois-moi, quand elles débarquent, ce n’est pas pour goûter ton dernier tajine.
Pour nous autres, consommateurs, c’est aussi une leçon. Parce que derrière chaque plat qui semble appétissant, il y a tout un univers de règles sanitaires qui doivent être respectées. La prochaine fois que tu te retrouves dans un resto douteux, pense à ce qui pourrait se passer derrière les portes de la cuisine. Le jeu en vaut-il vraiment la chandelle ?
On pourrait dire que cette affaire est juste une autre journée dans la jungle parisienne de la restauration. Mais non, c’est bien plus que ça. C’est un signal d’alarme, un rappel que l’hygiène est l’un des piliers de la gastronomie. Et que si on l’ignore, la seule chose qui pourrait finir dans ton assiette, c’est une bonne dose de bactéries bien grasses. Alors, bon appétit… ou pas.