Aujourd’hui, Paris devient le théâtre d’un drame judiciaire qui ferait frémir même les plus durs à cuire. Oui, mesdames et messieurs, le rappeur Moha La Squale, figure du rap jeu français, est désormais sur le banc des accusés, et ce n’est pas pour des paroles controversées ou un style de vie débridé, mais pour une série de crimes qui glacent le sang : violences, séquestrations, agressions sexuelles sur six de ses ex-compagnes. Un véritable festival de l’horreur.
ça crache, ça frappe, ça enferme
Imaginez le tableau : des séquestrations dignes d’un mauvais film d’horreur, des menaces de mort lancées avec la nonchalance d’un barista qui vous demande si vous voulez un shot de caramel dans votre latte, et des crachats comme si on était en plein match de foot des années 90. Et tout ça, orchestré par un mec qui a vendu des milliers d’albums. Ironie du sort, non?
De 2017 à 2021, le répertoire de Moha ne se limitait pas à ses tubes. Non, il y avait aussi des coups, des hurlements, des emprisonnements domestiques. Et pendant que certains de ses titres faisaient vibrer les enceintes des clubs, ses compagnes, elles, vibraient sous les effets de la peur et des coups.
et la justice dans tout ça?
Ah, la justice ! Lente, pesante mais, espérons-le, inéluctable. Ce 2 juillet 2024, Moha La Squale fait face à ses actes devant le tribunal de Paris. Mais attention, ne nous réjouissons pas trop vite de ce théâtre judiciaire. Car au-delà du spectacle, il y a des vies brisées, des femmes marquées à jamais par la violence d’un homme qui se croyait tout permis sous prétexte de célébrité.
au cœur de la tempête
Et puis il y a ce côté sombre de la gloire qui nous fascine tant. On se délecte des détails sordides, on partage les articles avec une voracité coupable, attendant la prochaine révélation comme on attend le drop d’une nouvelle paire de sneakers. Mais n’oublions pas l’essentiel : au cœur de cette tempête médiatique, il y a des êtres humains, des femmes qui ont le courage de se tenir debout contre un monstre qu’elles ont autrefois aimé.
une culture en question
Ce procès soulève aussi une question plus large sur la culture du rap et son intersection parfois toxique avec la réalité. Moha n’est pas le premier artiste à tomber de son piédestal, et malheureusement, il ne sera pas le dernier. Mais chaque cas est un rappel brutal que derrière les paroles et les beats, il y a des individus réels, avec leurs failles, leurs excès, et parfois, leurs crimes.
et après?
La justice suivra son cours, Moha La Squale recevra peut-être une punition à la mesure de ses actes, et la scène rap, ébranlée, continuera de tourner. Mais ce qui reste, ce sont les récits de ces femmes, le courage qu’elles ont eu de parler, et la lourde tâche qui nous incombe à tous : ne jamais oublier, ne jamais minimiser, ne jamais justifier.
Car à la fin du jour, ce n’est pas seulement l’histoire d’un rappeur déchu. C’est un miroir tendu à notre société, à notre culture, à nos choix. Et il est temps, grand temps, que ce miroir nous renvoie quelque chose de meilleur.