par | 13 Mai 2024

Le concert de Taylor Swift à Paris : quand l’accessibilité vire au cauchemar

Lors du concert de Taylor Swift à Paris La Défense Arena, l'enthousiasme de Ludivine pour voir son idole en live a été terni par une série de déconvenues liées à l'accessibilité. Confrontée à une organisation défaillante et à une prise en charge inadéquate de son handicap, elle dénonce une expérience frustrante et discriminatoire, soulignant le manque de considération pour les fans à mobilité réduite. Un appel à une meilleure sensibilisation et amélioration des conditions d'accueil dans les grands événements.
Temps de lecture : 2 minutes

Un Spectacle à la Hauteur, une Organisation à la Traîne

Imaginez l’excitation de voir Taylor Swift en live, l’icône pop du moment, à Paris La Défense Arena. Les fans, y compris Ludivine de Mâcon, marquent leurs calendriers, comptent les jours, préparent leurs outfits. Mais pour certains, l’expérience promet d’être moins paillettes et plus galères. Welcome to the Accessibility Nightmare Version.

Une File d’Attente, C’est Trop Demander ?

Ludivine, armée de son enthousiasme et de son petit tabouret, arrive sur les lieux, prête à vivre le concert de sa vie. Mais au lieu de cela, elle est accueillie par une désorganisation chaotique : une file d’attente pour les personnes à mobilité réduite (PMR) indiquée aussi clairement qu’un message codé. À côté, les VIP ont droit à un accueil digne de ce nom, grand panneau et tout le tralala. Résultat ? Un mélange confus de fans, une attente interminable sous un soleil de plomb, et pas un siège en vue. Heureusement, Ludivine avait prévu le coup. Mais vraiment, devrait-elle ?

« Handicap » Ne Rime Pas Toujours Avec « Fauteuil »

Puis vient le moment de l’échange des billets. Seuls les fans en fauteuil roulant ont droit à un accompagnateur dans les gradins. « Handicap » semble avoir une définition très étroite pour les organisateurs. Ludivine, atteinte du syndrome d’Ehlers-Danlos, est laissée à elle-même, malgré sa carte mobilité inclusion. « Priorité » ? Pas assez prioritaire, apparemment. Et pour ajouter au drame, une fan, en crise d’angoisse, s’effondre littéralement. Scène digne d’un mauvais film.

« Désolé, mais pas désolé » – La Réponse des Organisateurs

Face à cette situation kafkaïenne, la réponse d’Alexandre Beaumont, directeur sécurité de Paris La Défense Arena, est presque comique. « Nous nous excusons auprès de cette dame », dit-il, ajoutant que ce n’est pas dans leur habitude. Ah, vraiment ? Parce que Ludivine et d’autres auraient sûrement des anecdotes croustillantes à partager sur leur « habitude » d’accueil.

Une Soirée en Demi-teinte pour Ludivine

Ludivine conclut que son expérience était loin de ce qu’elle avait imaginé. Coincée entre la frustration et la déception, elle n’a pas vraiment pu savourer le concert. « Je me suis sentie discriminée », confie-t-elle, une révélation amère pour une soirée qui devait être mémorable.

Pour ceux qui nous dirigent, ceux qui organisent, qui planifient, qui promettent une expérience inoubliable : écoutez. L’accessibilité n’est pas une option, c’est un droit. C’est la différence entre une nuit magique et un fiasco total. Et pour nous, en attendant que le monde apprenne à respecter ce droit, on continue de se battre, de parler, d’écrire. Pour Ludivine, pour tous ceux qui méritent mieux. Pour un concert où la seule chose sur laquelle on devrait ruminer, c’est combien Taylor Swift était fabuleuse, pas combien l’organisation était lamentable.

Anciennement avec le Daily Mail, je suis maintenant une voix parisienne chez « À nous Paris ». Découvrez avec moi les dernière actus de la capitale ! ✍🏼