Yannick Jadot, le retour du « chevalier vert »
Après son échec à la présidentielle, Jadot revient en force avec l’idée de transformer Paris en modèle écologique. Dans une interview récente, il loue le « bilan puissant » d’Anne Hidalgo, tout en affirmant qu’il reste encore beaucoup à faire. Et par « beaucoup », entendez plus de pistes cyclables, moins de voitures et peut-être une mini-forêt sur les Champs-Élysées.
Mais le hic, c’est que Jadot reste inflexible sur son refus de travailler avec La France Insoumise (LFI). Une stratégie risquée quand l’union à gauche est devenue un mantra. Paris peut-il vraiment être « sauvé » avec une gauche divisée ?
Fatoumata Koné, la voix de l’union populaire
Face à lui, Fatoumata Koné, présidente du groupe Les écologistes au conseil de Paris, prône une alliance large et inclusive. Elle mise sur un Front populaire version 2026, espérant rassembler toutes les forces de gauche, LFI incluse. Mais l’équation n’est pas simple : concilier écologie, pragmatisme politique et attentes des Parisiens, voilà un défi de taille. Koné a de quoi séduire, mais reste-t-elle suffisamment offensive pour prendre la tête de la capitale ?
Niakaté et Belliard, les outsiders dans l’arène
Aminata Niakaté, conseillère de Paris, critique la précipitation de Jadot. Elle appelle à un débat interne respectueux, tout en gardant un pied dans la course sans se déclarer officiellement. Sa position mesurée pourrait séduire les militants qui recherchent une alternative au style plus tranché de Jadot.
Quant à David Belliard, adjoint chargé des mobilités, il capitalise sur son expérience technique. Défenseur des pistes cyclables et ennemi juré des voitures en ville, il est le candidat des amateurs d’un Paris apaisé. Mais sa posture plus consensuelle pourrait le desservir face à des rivaux plus audacieux.
Une primaire sous haute tension
Chez les écologistes, la primaire s’annonce rude. Les candidats devront obtenir 91 parrainages et se soumettre à deux tours d’élections internes en mars. Pendant ce temps, leurs partenaires à gauche observent avec une certaine perplexité. LFI, de son côté, ironise sur cette avalanche de candidatures, dénonçant un manque de programme clair. Pendant que certains se battent pour la mairie, eux travaillent à un « programme de rupture » pour, selon leurs termes, « rendre Paris aux Parisiens ».
Paris, éco-capitale ou chaos organisé ?
La question centrale reste : les écologistes peuvent-ils réellement convaincre les Parisiens ? Les idées sont séduisantes sur le papier – moins de pollution, plus de verdure, un cadre de vie apaisé. Mais dans une ville où les embouteillages, les poubelles débordantes et les querelles politiques rythment le quotidien, il faudra bien plus que des promesses pour inspirer confiance.
Le pari pour l’avenir
Cette bataille municipale ressemble déjà à une pièce de théâtre politique, avec ses alliances improbables, ses coups bas et ses égos surdimensionnés. Mais derrière le spectacle, l’avenir de Paris est en jeu. Une capitale qui respire, qui inspire et qui fonctionne : voilà l’idéal.
Alors, qui de Jadot, Koné, Niakaté ou Belliard prendra les rênes de cette transformation ? Ce qui est sûr, c’est que les Parisiens attendent des réponses concrètes. Et il serait temps que les écologistes leur donnent autre chose qu’un énième feuilleton interne. Paris mérite mieux que des disputes de cour d’école. Paris mérite une vision audacieuse et des actions courageuses.