Dans un monde où les déficits publics gonflent plus vite que les ego sur Twitter, Gabriel Attal, notre charmant Ministre de l’Action et des Comptes publics, a décidé de prendre le taureau par les cornes. Et pas n’importe quel taureau, mais celui de la « taxation des rentes ». Pour les non-initiés, on parle ici de faire cracher au bassinet ceux qui, jusqu’ici, se la coulaient douce sur un matelas de dividendes, loyers, et autres joyeusetés financières passives. L’idée ? Réduire ce déficit public qui, tel un ado en pleine crise, semble refuser de se plier à toute forme de discipline.
La brigade anti-déficit entre en scène
Mardi 2 avril, devant un parterre de députés probablement aussi surpris qu’intéressés, Attal lance l’offensive. Une « mission de la majorité », dirigée par Jean-René Cazeneuve – notre rapporteur du budget national qui, on l’espère, sait tenir un stylo aussi bien qu’il manie les chiffres – est mise sur pied. Objectif ? Pondre, d’ici à juin, des mesures qui feront de la taxation des rentes le nouveau cheval de bataille du gouvernement.
Avec dans son équipe Nadia Hai (Renaissance), Jean-Paul Mattei (MoDem) et un mystérieux représentant d’Horizons, Attal veut montrer qu’il ne s’agit pas d’un one-man show, mais d’une croisade collective. « On ne doit pas subir, on doit être à l’offensive », clame-t-il, tel un général ralliant ses troupes avant la bataille.
Des dividendes et des hommes
Pour ceux qui se demandent si Attal va jusqu’à taxer leur tirelire Pikachu, respirons un coup. Le plan vise principalement les gros poissons, ceux dont les rentes semblent défier toute logique économique en ces temps de vaches maigres. C’est un peu comme si, dans un élan de justice poétique, Robin des Bois décidait de s’inviter à la fête des riches pour redistribuer l’abondance.
L’objectif ultime, c’est de ramener le déficit à 3% du PIB d’ici à 2027. Oui, vous avez bien lu. Alors que le déficit public de 2023 bat des records d’indiscipline, le gouvernement joue la carte de l’optimisme, tablant sur une trajectoire financière digne d’un slalom olympique.
Entre espoirs et doutes
Alors, miracle économique ou coup d’épée dans l’eau ? La mission a jusqu’à juin pour accoucher de propositions qui feront soit l’effet d’une bombe, soit d’un pétard mouillé. En attendant, le petit monde de la finance retient son souffle, tandis que le reste d’entre nous essaie de comprendre si oui ou non, cela affectera le prix de notre baguette.
Dans ce grand cirque économique, une chose est sûre : Gabriel Attal n’a pas peur de jouer les équilibristes sur le fil tendu du budget national. Reste à voir si son numéro sera salué par une ovation ou des tomates. Mais une chose est certaine : dans la saga du déficit, ce chapitre promet d’être particulièrement croustillant.
En fin de compte, au-delà des calculs et des stratégies politiques, c’est une histoire qui nous concerne tous. Car, que l’on soit prince ou pauvre, le déficit, lui, ne fait pas de distinction. Et dans cette quête d’équilibre, chaque centime compte. Alors, chapeau bas, Monsieur Attal, pour oser secouer le cocotier. Seul l’avenir nous dira si les noix de coco tomberont.