par | 6 Fév 2024

Paris la nuit : le silence est d’or (et le bruit un fléau)

Paris pourrait bientôt dire adieu au bruit nocturne des scooters thermiques, avec une proposition d'interdiction de 22h à 7h. Cette mesure, inspirée par Madrid, vise à redonner aux Parisiens le luxe d'une nuit tranquille.
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Bienvenue dans la ville lumière, où le ronronnement incessant des deux-roues thermiques pourrait bientôt devenir une relique du passé nocturne. Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris, lance un pavé dans la mare avec une proposition qui pourrait bien changer la musique des nuits parisiennes : une interdiction des deux-roues motorisés thermiques de 22 heures à 7 heures. Quand on sait que le silence est aussi rare à Paris qu’un appartement spacieux à prix décent, l’idée a de quoi séduire.

Un vœu pas si pieux

L’idée est simple mais audacieuse : faire de Paris une ville où le sommeil ne serait plus troublé par le bruit d’un scooter. Inspiré par des mesures similaires à Madrid, Bournazel souhaite offrir aux Parisiens ce luxe inestimable : une nuit tranquille. « Le bruit est un fléau majeur », clame-t-il, armé de statistiques alarmantes et d’une volonté de fer. Mais derrière cette ambition se cache un dilemme : comment concilier mobilité et tranquillité sans pénaliser les noctambules motorisés ?

Le duel électrique contre thermique

Le cœur du débat bat autour d’une transition vers le doux ronronnement des deux-roues électriques. Doublons les aides, propose Bournazel, pour inciter à ce changement. Mais dans une ville où le changement est souvent accueilli avec autant d’enthousiasme qu’un lundi matin, est-ce vraiment la solution miracle ?

Les échos du mécontentement

Le collectif Ras le Scoot, armé de bonnes intentions mais sceptique, réclame une interdiction totale, jour et nuit. « Pourquoi seulement la nuit ? », s’interrogent-ils, prêts à en découdre avec le moindre vrombissement. Pendant ce temps, la Fédération des motards en colère brandit l’étendard de la défense, arguant que le bruit est part et parcelle de la sécurité.

Les parisiens : Entre raz-le-bruit et fatalisme

Quant aux Parisiens, leur réaction est un mélange de curiosité et de lassitude face à une nouvelle série d’interdictions. Certains applaudissent l’initiative, tandis que d’autres, plus cyniques, questionnent l’efficacité de telles mesures dans une ville où le bruit est aussi emblématique que la tour Eiffel.

La mairie entre en scène (avec prudence)

Emmanuel Grégoire, premier adjoint, se montre prudent mais ouvert, rappelant que la ville a déjà engagé sa propre croisade contre le bruit. Des capteurs acoustiques aux plans d’amélioration sonore, Paris tente de jongler entre modernité et tranquillité.

Vers un Paris plus silencieux ?

Le débat promet d’être animé au conseil de Paris. Entre les partisans du silence et les défenseurs de la liberté (motorisée), la ligne est fine. Ce que cette proposition met en lumière, c’est une question plus large : quel type de ville voulons-nous habiter ? Une métropole qui bourdonne 24/7 ou un havre de paix urbain ?

Alors, Parisiens, Parisiennes, préparez-vous à un changement de bande-son pour vos nuits. Peut-être est-il temps de réécrire la mélodie de la ville lumière, en y ajoutant un peu plus de silence. Après tout, dans la quête incessante du progrès, n’oublions pas que le silence est parfois la plus belle des musiques. Et vous, êtes-vous prêts à donner sa chance au silence ?

Léna

Exploratrice des tendances parisiennes chez « A Nous Paris ». Du shopping à la société, je déniche l’inédit avec une touche décalée ! ✨📰