L’Île-de-France, ce n’est pas que la Tour Eiffel et les embouteillages. En 2024, c’est aussi le théâtre d’une bataille politique digne d’une série Netflix. Après deux jours de tractations dignes des plus grands films d’espionnage, 21 candidats qualifiés pour le second tour des élections législatives ont décidé de jeter l’éponge. Résultat : 21 triangulaires attendues dimanche. Une plongée dans le chaos politique français qui s’annonce passionnante.
Le choix des duels pour barrer le RN
La stratégie était claire dès l’annonce des résultats du premier tour : des duels plutôt que des triangulaires pour barrer la route au Rassemblement National. C’était la consigne des cadres du Nouveau Front Populaire et de la majorité présidentielle. En deux jours, les désistements se sont succédé, parfois dans la douleur. Mais au final, les sacrifices ont été faits.
Dimanche, en Île-de-France, il y aura donc 21 triangulaires, bien moins que les 42 possibles à l’issue du premier tour. Dans la majorité des cas, le RN est la troisième force en lice, prêt à perturber le jeu.
Paris : fin des triangulaires
À Paris, fini les triangulaires. Le député sortant Renaissance dissident Gilles le Gendre a jeté l’éponge dans la 2e circonscription. Théa Fourdrinier (Nouveau Front Populaire) a suivi dans la 4e circonscription et Patrick Dray (LR) dans la 14e. Paris préfère les duels élégants aux trios désordonnés.
Seine-et-Marne : deux triangulaires en lice
En Seine-et-Marne, sur les huit triangulaires possibles, il n’en reste plus que deux. Dans la 1ère circonscription, Aude Luquet (Ensemble) se maintient face à Arnaud Saint-Martin (Nouveau Front Populaire) et Théo Michel (LR-RN). Le combat s’annonce serré. Dans la 8e circonscription, le RN est en troisième place, derrière le Nouveau Front Populaire et la majorité présidentielle.
Yvelines : record de triangulaires
Les Yvelines battent des records avec huit triangulaires sur les onze possibles. Dans la 1ère circonscription, le RN est en troisième position, derrière la majorité présidentielle et le Nouveau Front Populaire. Même scénario dans les 2e, 4e, 5e, 6e, 7e, 10e et 12e circonscriptions. La bataille y sera rude.
Essonne : trois triangulaires survivent
En Essonne, trois triangulaires subsistent sur les huit possibles. Dans la 1ère circonscription, le RN se maintient en troisième place, ajoutant du suspense au duel entre le Nouveau Front Populaire et divers droite. La 7e et la 8e circonscriptions suivent un schéma similaire, avec le RN jouant les trouble-fêtes.
Hauts-de-Seine : une seule triangulaire
Les Hauts-de-Seine n’ont qu’une seule triangulaire dans la 6e circonscription. La candidate du Nouveau Front Populaire tient tête à la députée sortante (Ensemble) et au candidat LR, sans le RN pour perturber le jeu. Un duel stratégique à suivre de près.
Val-de-Marne : quatre triangulaires en lice
Quatre triangulaires persistent dans le Val-de-Marne. Dans la 1ère circonscription, une quadrangulaire s’est transformée en triangulaire après le retrait de Frédéric Descrozaille (Ensemble). Dans la 3e, Loïc Signor (majorité présidentielle) refuse de se retirer face à Louis Boyard. Dans les 4e et 5e circonscriptions, le RN se maintient en troisième position.
Val-d’Oise : trois triangulaires restantes
Dans le Val-d’Oise, trois triangulaires subsistent sur les six possibles. Dans la 1ère circonscription, la candidate de la majorité présidentielle se maintient malgré les consignes de retrait, affirmant l’existence d’une troisième voie. Les 4e et 6e circonscriptions suivent un schéma similaire avec le RN en embuscade.
Mon regard sur ce chaos électoral
La politique française, avec ses retournements de situation et ses alliances improbables, offre toujours un spectacle captivant. Les législatives 2024 en Île-de-France ne font pas exception. Ces triangulaires sont autant de batailles acharnées où chaque vote compte, et où chaque candidat joue sa carte maîtresse pour conquérir l’électorat.
Ces élections montrent que la politique est bien plus qu’un jeu de pouvoir. C’est un reflet de notre société, avec ses tensions, ses espoirs et ses aspirations. Et malgré le cynisme ambiant, il y a quelque chose de profondément humain dans cette quête de représentation et de changement. Préparez-vous pour dimanche, car le spectacle ne fait que commencer.