Quand la campagne reçoit enfin un billet pour le grand théâtre
Imaginez un instant la France rurale, pas celle des cartes postales avec des champs de lavande et des vieux moulins, mais celle où la culture se fait aussi rare que les bus après 20 heures. Eh bien, Rachida Dati, notre flamboyante ministre de la Culture, vient d’annoncer un plan audacieux : 98 millions d’euros dédiés à rendre la culture accessible jusqu’au dernier hameau de l’Hexagone.
Une révélation numérique et des chiffres qui parlent
Après une consultation numérique plus peuplée qu’un concert de rap à la campagne, où près de 22 000 âmes ont crié leur besoin culturel, les résultats sont là, et ils ne sont pas jolis-jolis : 35% trouvent que les lieux culturels sont aussi éloignés que la Lune, et 42% que les tickets sont plus chers que le caviar. Dati, elle, en a pris note et a décidé de changer la donne.
Des millions et des promesses
L’argent semble couler à flots, avec 18 millions déjà prêts à être dépensés cette année et un joli petit pécule pour le Centre national du cinéma. Mais ce n’est pas tout, notre ministre veut jouer les révolutionnaires avec un guichet unique pour que chercher des fonds ne soit plus aussi compliqué que de décrypter un tableau de Picasso.
Le Pass Culture, c’est pour tout le monde
Dati balance aussi un pavé dans la mare du Pass Culture, cette grosse ligne budgétaire de 250 millions d’euros qui, selon elle, ne serait qu’un « pariscope » rural. Son plan? Étendre le Pass à tous, de votre petite sœur qui ne jure que par TikTok, à votre grand-père qui pense encore que le hip-hop est une danse des années 80. Et pour être sûre que tout le monde sache où et comment y aller, elle propose de géolocaliser l’offre culturelle.
L’école, nouveau terrain de jeu culturel
Et parce que la rentrée n’est pas que pour les crayons et les cahiers, dix lycées agricoles vont se transformer en mini-centres culturels, pour le plus grand bonheur des élèves et des habitants. C’est une expérimentation, certes, mais c’est un début.
Voilà donc le grand plan de Rachida Dati pour enfin faire de la culture un droit et non un privilège, pour que chaque village ait son bout de scène, chaque bourgade son écho de poésie. On peut être sceptique, on peut douter, mais une chose est sûre : si ça marche, les soirées en campagne pourraient bien devenir aussi branchées que les nuits parisiennes. Et qui sait, peut-être que le prochain grand artiste français viendra de là où on ne l’attendait pas.