Les derniers matchs, pour se mettre en jambes
Le week-end dernier, Liverpool n’a pas fait semblant, dominant Southampton 3-1. Pour l’anecdote, les Saints avaient pourtant ouvert le score, avant de se faire découper par un Darwin Núñez en fusion, préféré à Diogo Jota. La cerise sur le gâteau, c’est le doublé de Mohamed Salah, un gars qui semble avoir une antenne spéciale Anfield pour marquer dès que l’envie lui prend. Histoire de ne pas épuiser la troupe, l’entraîneur Arne Slot avait d’abord laissé Alexis Mac Allister et Andrew Robertson sur le banc, avant de les faire entrer en renfort. Moralité : ces Reds ont plus d’un tour dans leur sac et ne laissent personne respirer longtemps.
De son côté, Paris a réglé son compte à un adversaire souvent coriace : le Stade Rennais. Score final : 4-1. Bradley Barcola et Gonçalo Ramos ont fait trembler les filets, avant qu’Ousmane Dembélé ne débarque du banc pour planter un doublé et sceller la victoire. C’est le genre de match qui rappelle à tout le monde que, malgré les petits couacs européens, le PSG est toujours un ogre en Ligue 1. Luis Enrique débarque donc en Angleterre avec une équipe regonflée à bloc, bien décidée à prouver qu’elle peut aussi briller hors de ses frontières.
Anfield, repaire des fous
Si on se fie aux statistiques, Anfield est un véritable bunker. Liverpool a remporté ses 4 réceptions en Ligue des Champions cette saison, rien que ça. Pour rajouter une couche d’angoisse, les clubs français n’ont gagné aucun de leurs 15 derniers déplacements sur le sol anglais en compétition européenne (1 nul, 14 défaites). Autant dire qu’on part avec un pass VIP pour l’enfer. Mais c’est justement ce côté « mission impossible » qui donne envie d’y croire. Qui n’aime pas un bon film d’action où les héros s’en sortent in extremis ?
Le match aller et les chiffres qui piquent
Ce 0-1 au Parc reste en travers de la gorge, surtout au vu des 19 dribbles réussis par les Parisiens lors de cette première confrontation. Preuve que le PSG a des armes à faire valoir et ne compte pas se contenter de petits ponts pour la postérité. Et puis, il y a Vitinha, qui a déjà claqué 474 passes sous pressing en Ligue des Champions cette saison, au moins 100 de plus que n’importe quel autre joueur. Un monstre de sang-froid qui pourrait s’avérer précieux au milieu d’une meute de Reds prêts à lui sauter dessus.
Mon grain de sel sarcastique
J’avoue, je suis le premier à dire que Liverpool, c’est un rouleau compresseur. Le pressing, l’ambiance d’Anfield, Salah qui plane… Tout concourt à ce que Paris rentre à la maison la queue entre les jambes. Mais il y a ce petit truc, cette once de folie qui fait qu’on ne peut jamais enterrer un club comme le PSG. Dans le fond, on a tous envie de voir un exploit : celui qui fait se lever les foules, qui fait pleurer les supporters adverses, et qui s’inscrit dans les mémoires collectives. Et soyons honnêtes : si ça se termine mal, on pourra toujours se dire qu’on s’attendait à prendre une dérouillée en Angleterre.
Un soir pour réécrire l’histoire
Il y a les chiffres, la réalité du terrain, l’orgueil des deux équipes… et il y a la passion. L’invincibilité de Liverpool à Anfield ne date pas d’hier, et les clubs français y collectionnent les désillusions. Pourtant, c’est peut-être justement le moment de briser cette malédiction et de renverser la table. Parce que le foot, c’est aussi l’art de défier l’impossible. Et si Paris parvient à faire tomber les Reds chez eux, on tiendra là un véritable moment d’anthologie, le genre de souvenir qui donne encore des frissons dix ans plus tard.
Personnellement, je rêve d’une soirée à Anfield où la pelouse tremblerait sous les pas des Parisiens. Un match épique, des frissons, des sueurs froides, et ce doux vertige qui vous prend à chaque minute supplémentaire. On sortira peut-être sonné, avec la voix cassée et l’estomac noué, mais ça fait partie du jeu. Parce que s’il y a bien un endroit où l’on peut se transcender, c’est dans un chaudron anglais face à une armada comme Liverpool. Quitte à perdre, autant le faire en faisant trembler les murs. Et si par miracle, Paris décroche la victoire, on aura tous quelque chose de magique à raconter.
