La dynamique de Liverpool
Liverpool est archi-leader en Angleterre avec ce petit matelas de 13 points d’avance, ce qui n’est pas franchement anodin quand on a un match supplémentaire dans la besace. Après une victoire tranquille contre Newcastle (2-0), les fans des Reds s’imaginaient déjà brandir la coupe de champion pour la 20e fois. Slot, lui, a préféré zapper ces réjouissances pour vite se concentrer sur la Ligue des champions. Eh oui, les complications arrivent à grands pas, et la motivation de mettre le PSG dans le vent est bien plus excitante que les paillettes d’un sacre domestique presque acquis.
Malgré tout, Liverpool n’est pas intouchable. Déjà, la sortie de route en FA Cup contre Plymouth Argyle (un club de D2 anglaise, merci pour l’humiliation) a montré que ces guerriers d’Anfield peuvent se faire piéger. Cet échec les prive d’un match ce week-end et leur offre paradoxalement un repos plus long pour peaufiner la tactique. Slot compte bien rentabiliser chaque minute de ces jours off : pas de relâchement, pas de place pour la sieste, on révise les schémas de jeu façon moine érudit.
La flamme parisienne
Côté Paris, il y a un gros emballement. Depuis cette défaite frustrante du 26 novembre 2024 à Munich (1-0), le PSG a enchaîné 9 victoires d’affilée sur tous les tableaux, que ce soit en Ligue 1, en Coupe de France ou en profitant de l’enthousiasme de nouvelles recrues. Luis Enrique, entraîneur qui a parfois l’air de jouer avec un joystick, ne tarit pas d’éloges sur son futur adversaire. Mais qu’on ne s’y trompe pas : s’il respecte le savoir-faire d’Arne Slot, il ne compte pas dérouler le tapis rouge à Liverpool.
Mercredi dernier, après un cinglant 7-0 face à Saint-Brieuc (N2) en Coupe de France, l’Espagnol s’est fendu d’un petit rappel : Liverpool a beau être en supposée “année de transition”, ça reste un monstre en Europe. Les leaders de la Premier League ont des épaules larges et une artillerie lourde. Mais Paris, avec ses talents explosifs, n’est pas disposé à se faire bouffer.
Mon avis bien tranché
Franchement, j’adore voir un entraîneur du calibre de Slot trembler un peu. Ça prouve que dans ce foot où tout se monnaye à coups de millions, il y a encore la peur du duel et l’excitation de la prestigieuse Coupe aux grandes oreilles. Du côté des Parisiens, je sens une irrévérence bienvenue : on est lassés des trophées domestiques, on veut jouer dans la cour des grands. Loin de moi l’idée de dénigrer la performance de Liverpool sur la scène anglaise, mais si j’avais à parier mon vieux survêtement collector, je miserais sur un Paris au taquet, avec un public déchaîné au Parc et une faim de victoire presque carnivore.
Je crois aux forces en présence, à la rivalité saine mais électrique, et à la possibilité de voir un spectacle qui claque. Personnellement, j’attends de ce choc qu’il réveille en chacun de nous l’amour du foot total, avec ce petit frisson d’angoisse qui rend la chose si addictive. Quitte à me répéter : quand l’élite anglaise se frotte à la fougue française, la soirée s’annonce mémorable. Et si vous voulez mon humble recommandation, sachez que je ne raterais ce match pour rien au monde. À bon entendeur.