Quand la FIFA joue la montre, on se demande si elle sait encore Ć quoi sert un chronomĆØtre. DerniĆØre nouvelle en date : le report du verdict sur la suspension d’IsraĆ«l, une saga politico-sportive digne des meilleures sĆ©ries Netflix.
Le Contexte : Gaza en Flamme, la FIFA en Pause
Depuis mai dernier, la Palestine demande Ć corps et Ć cris la suspension immĆ©diate d’IsraĆ«l de la FIFA, invoquant la guerre incessante Ć Gaza. Gianni Infantino, le patron de la FIFA, a prĆ©fĆ©rĆ© remettre cette dĆ©cision Ć plus tard, comme un Ć©tudiant procrastinant son devoir le plus important. La date butoir initiale Ć©tait fixĆ©e au 20 juillet. Et devinez quoi ? C’est encore repoussĆ©. La nouvelle date : le 31 aoĆ»t. Oui, encore un mois et demi de dĆ©bats, de discours et, probablement, de diplomatie de coulisses.
Une Danse Diplomatique : PrƩparez les Popcorns
Pourquoi ce report, vous demandez-vous ? Officiellement, parce que les deux parties ont demandĆ© plus de temps pour prĆ©parer leur argumentaire. Officieusement, c’est une autre histoire. Infantino, notre cher Gianni, sait pertinemment qu’une dĆ©cision aussi lourde de consĆ©quences nĆ©cessite plus qu’un simple claquement de doigts. Entre pressions politiques, lobbyings divers et un contexte international enflammĆ©, la FIFA marche sur des Åufs.
Un rapport rĆ©cent, pondu par des avocats spĆ©cialisĆ©s dans le droit international, plaide pour la suspension d’IsraĆ«l. Selon eux, le pays viole plusieurs des statuts de la FIFA, notamment en matiĆØre de droits humains et d’objectifs humanitaires. D’autres organisations humanitaires vont plus loin, criant au gĆ©nocide dans la bande de Gaza. Mais IsraĆ«l nie ces accusations avec force.
Israƫl aux JO, mais pas en Belgique : Un Jeu de Chaises Musicales
Pendant ce temps, IsraĆ«l continue de jouer. QualifiĆ©e pour les Jeux olympiques de Paris, son Ć©quipe de football affrontera la Belgique en Ligue des Nations. Sauf que Bruxelles refuse d’accueillir le match, invoquant des raisons de sĆ©curitĆ©. RĆ©sultat : le match se jouera en Hongrie. On croirait presque lire le synopsis d’un film d’espionnage.
FIFA : Football, Influences, et Finesse Anglaise
La FIFA est-elle encore une organisation sportive ou juste un thĆ©Ć¢tre gĆ©opolitique oĆ¹ se joue la diplomatie mondiale ? Ć chaque scandale, chaque controverse, elle semble osciller entre prise de position forte et tergiversation ridicule. La suspension d’un pays, surtout dans un contexte aussi complexe, est une bombe Ć retardement que personne ne veut dĆ©samorcer.
Les jeux de pouvoir sont omniprĆ©sents. Les pressions ne viennent pas seulement des associations de football, mais des gouvernements, des entreprises, des ONG. Chaque dĆ©cision est scrutĆ©e, dissĆ©quĆ©e, critiquĆ©e. Infantino, en reportant la dĆ©cision, n’achĆØte pas seulement du temps. Il achĆØte la paix (temporaire) au prix de son autoritĆ©.
RĆ©flexion Personnelle : Une Institution Ć la DĆ©rive
En tant que passionnĆ© de foot, voir la FIFA se dĆ©composer en une institution paralysĆ©e par la peur et les influences est Ć la fois triste et exaspĆ©rant. Le football est censĆ© ĆŖtre un jeu, un moyen de rassembler les gens au-delĆ des frontiĆØres et des conflits. Mais avec une FIFA plus prĆ©occupĆ©e par sa propre image que par les principes qu’elle est censĆ©e dĆ©fendre, le sport perd de sa magie.
Infantino doit se souvenir que la FIFA a la responsabilitĆ© de montrer la voie, de dĆ©fendre des valeurs universelles, mĆŖme quand c’est difficile. Reporter une dĆ©cision ne fait que repousser l’inĆ©vitable. Ć un moment donnĆ©, il faudra trancher. Et ce jour-lĆ , espĆ©rons que la FIFA choisisse de faire ce qui est juste, plutĆ“t que ce qui est simplement politiquement opportun.
Parce qu’au final, ce qui est en jeu ici, c’est bien plus que du football. C’est une question de droits humains, de justice et de l’intĆ©gritĆ© d’un sport qui, malgrĆ© tous ses dĆ©fauts, continue de faire rĆŖver des millions de personnes Ć travers le monde. Alors, Gianni, le monde regarde. Et attend.Ā