par | 27 Déc 2024 à 10:12

Les 5 cafés mythiques de Paris : temples de l’ennui chic ou vrais bastions culturels ?

Ah, Paris, ville des lumières, des clichés et des terrasses bondées. Chaque touriste qui s'y perd finit inévitablement attablé à l’un de ces cafés mythiques, se prenant pour Hemingway ou Sartre, avec un café crème hors de prix et une douleur au portefeuille. Mais derrière le vernis Instagramable, que reste-t-il vraiment de ces institutions ? Ont-elles encore une âme ou sont-elles juste des pièges à touristes déguisés en sanctuaires de la culture ? Spoiler : un peu des deux.
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Le Procope : la bibliothèque avec supplément de sauce bobo

Ouvert en 1686, Le Procope est le plus vieux café de Paris et prétend avoir vu passer Voltaire, Rousseau et Diderot. Rien que ça. Imaginez les débats enflammés autour d’un chocolat chaud, avec des idées révolutionnaires qui mijotent plus vite que le pot-au-feu. Aujourd’hui ? Une déco rococo qui semble hurler : « Tu payes pour l’Histoire, pas pour la qualité du service ». À 7 euros le café, on espère au moins siroter un peu de l’esprit des Lumières.

Les Deux Magots : Sartre, existentialisme et capuccino tiède

Quand on parle de Saint-Germain-des-Prés, impossible d’ignorer Les Deux Magots. Sartre et Simone de Beauvoir y auraient pondu une bonne partie de leurs théories existentialistes. Mais soyons clairs, aujourd’hui, c’est plus le défilé des sacs Louis Vuitton que des réflexions profondes sur l’absurdité de la vie. Les Deux Magots, c’est comme une relique de l’époque : on admire de loin, mais de près, ça sent un peu le plastique.

Café de Flore : le chic qui frôle le ridicule

Concurrent direct des Deux Magots, le Café de Flore est l’incarnation du « je veux paraître ». Un expresso ici coûte autant qu’un repas complet dans une brasserie lambda. Mais peu importe, les influenceurs ont décrété que s’asseoir ici, c’est « vintage ». Ce qu’ils ne vous disent pas, c’est que les vrais intellos d’aujourd’hui préfèrent les bibliothèques, où le café est à 50 centimes et l’ambiance beaucoup plus inspirante.

La Coupole : art déco et nostalgie (très) surfacturée

La Coupole dans le 14e arrondissement se targue d’être un ancien repaire de Picasso et Man Ray. Le problème, c’est que le charme du lieu semble s’être évaporé avec eux. Les plafonds art déco ? Superbes. La nourriture ? Discutable. La clientèle ? Un mélange de retraités et de touristes persuadés qu’ils mangent dans un lieu sacré. Spoiler : Picasso n’a pas laissé de croquis sur les nappes.

Le Select : où le vintage rencontre l’authentique (parfois)

Si vous voulez un peu moins de strass et un peu plus d’authenticité, Le Select reste une bonne option. Les prix sont encore abordables (comparativement), et l’ambiance rappelle un Paris d’avant-guerre. On peut presque entendre les échos des écrivains fauchés d’autrefois, même si la majorité des clients actuels ne pourraient pas citer un seul livre de Cocteau.

Les cafés mythiques : entre nostalgie et arnaque assumée

Alors, ces cafés mythiques, véritables temples de la culture parisienne ou simples machines à fric ? La réponse dépend de votre tolérance à payer 10 euros pour un jus d’orange dans une verrière ornée de dorures. Mais il faut leur reconnaître une chose : ces lieux racontent une histoire, celle d’un Paris qui aime se réinventer, entre authenticité et marketing bien rodé. Pour ma part, je préfère les petits bistrots planqués, où l’on croise plus de poésie dans un demi à 3 euros que dans tout un latte à Saint-Germain.

Paris est peut-être la ville des mythes, mais rien ne vaut la réalité d’un bon café sans chichis.

Tom, rédacteur passionné chez ANousParis 🖋️. Je couvre toute l'actu parisienne - culture, événements, et tendances de la Ville Lumière! 🗼